Il s’agissait d’une interview de forte complaisance. Comparant les immigrés clandestins à des « zombies » ou en parlant de « coup d’Etat » contre Biden, Trump et Musk ont échangé des théories radicales sur X. C’est un entretien politique qui a très souvent pris des allures d’une discussion de comptoir. Donald Trump et son soutien Elon Musk ont échangé un florilège de théories radicales lundi, en comparant les immigrés clandestins à des « zombies » ou en parlant de « coup d’Etat » contre le président Joe Biden, lors d’une conversation sur X. Le patron du réseau social avait promis un moment « très divertissant ». Il a surtout permis à Donald Trump de recycler ses thèmes de campagne en présence d’un interlocuteur amical, déterminé à ne pas le contredire.
Harris qualifiée « d’extrême gauche »
L’ex-président républicain a une nouvelle fois promis « la plus grande déportation de l’histoire » des Etats-Unis, en affirmant faussement que l’afflux massif de migrants sous l’administration Biden a fait augmenter la criminalité. « Nous avons des gens qui affluent comme si c’était une (…) apocalypse zombie », a acquiescé Elon Musk. Le géant de la tech en a profité pour cataloguer Kamala Harris, nouvelle concurrente de Donald Trump dans la course à la Maison-Blanche, comme une candidate « d’extrême gauche ». A la peine pour contrer l’enthousiasme généré par l’entrée en lice de la vice-présidente, Donald Trump a remis en cause sa légitimité. Le renoncement de Joe Biden, plombé par les doutes sur sa santé, a-t-il fulminé.
La discussion a été écoutée par plus d’un million d’utilisateurs en direct, sur une plateforme de laquelle Donald Trump avait été banni après l’invasion du Capitole à Washington le 6 janvier 2021. Elle a débuté avec plus de 40 minutes de retard, à cause de problèmes techniques présentés par Elon Musk comme une cyber-attaque.
Des moqueries sur le changement climatique
Pendant deux heures, les deux milliardaires sont apparus comme deux camarades discutant sans jamais s’opposer. Donald Trump a par exemple ironisé sur le changement climatique, en expliquant que la montée des océans se traduira par « plus de propriétés en bord de mer ». Ce qui ne l’a pas empêché de louer les voitures électriques Tesla produites par son interlocuteur, qu’il trouve « incroyables ». « Ce n’est pas comme si la maison était en feu immédiatement », a abondé Elon Musk.
Donald Trump en a outre profité pour vanter ses relations avec des dirigeants autoritaires comme le président russe Vladimir Poutine ou le Nord-Coréen Kim Jong-un. S’il revient au pouvoir, les Etats-Unis seront plus en sécurité sur la scène mondiale, a-t-il promis. « Je pense que les gens sous-estiment le risque d’une troisième guerre mondiale », a complété Elon Musk. A moins de trois mois de l’élection présidentielle, le patron de Tesla a conclu en dramatisant les enjeux du scrutin. « Je pense que nous sommes à un tournant du destin de la civilisation et je pense que nous devons prendre le bon chemin », a-t-il confié à Trump. « Et je pense que vous êtes le bon chemin ».
20 Minutes avec AFP
Légende photo : Donald Trump et Elon Musk échangeant lors d’une rencontre entre les deux hommes.
NB : La titraille est du site indépendant d’informations Le Monde Actuel
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