Contre vents et marées, les Sénégalais se sont rendus ce dimanche 24 mars 2024 dans les bureaux de vote dakarois et provinciaux pour élire leur Président de la République. Si le dialogue a fini par permettre de surmonter et vaincre toutes les oppositions, animosités et contradictions, le jeu républicain ne fut pas de tout repos entre les différents acteurs et protagonistes sénégalais. Le débat fut rude, houleux et, par moments, il a même semblé perdu et désespéré…
Mais c’était sans compter avec la longue et tradition démocratique au pays de Léopold Sédar Senghor. Il a fallu discuter, batailler dur, céder ou concéder etc. pour avancer en brisant le mur de méfiance et de suspicion inter-sénégalais. Fort heureusement le Président sortant Macky Sall a ouvert et maintenu le dialogue et opéré des ouvertures en libérant son principal opposant Ousmane Sonko et le candidat de substitution de celui-ci, Bassirou Diomaye Faye.
Le résultat est, aujourd’hui, connu : l’atmosphère s’est détendue et voici l’élection présidentielle, ce dimanche, alors que tout semblait perdu et glissant inexorablement vers une éventuelle et énième irruption de la soldatesque sur la scène politique africaine. Assurément, la première et importante leçon, c’est la nécessité et la grandeur du dialogue entre les fils et filles de la mère patrie.
Encore une fois, le vieux Sage de Yamoussoukro et de l’Afrique, le Président Félix Houphouët-Boigny avait raison de vouer un culte absolu, de prôner sans cesse le dialogue pour régler les conflits entre les hommes. L’histoire et le cas actuel du Sénégal lui donnent encore entièrement et manifestement raison. Tout finit toujours par la discussion autour de la table de négociation. La seconde et sans doute, pérenne et durable vérité, c’est que, de nos jours, aucun Président, aucun dirigeant, chef d’Etat ne pourra agir contre la volonté et les aspirations du peuple, vrai et unique Souverain.
Oui, dans cette affaire du Sénégal, c’est la « Vox Populi » qui, in fine, a fini par s’imposer à tous y compris au Président sortant Macky Sall, comme la seule et retentissante « Vox Dei » (la voix de Dieu). C’est un ancien homme d’Etat américain qui, un jour, a dit : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». En vérité, il avait raison, ce mister Abraham Lincoln.
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