Anti-terrorisme / Le chef d’état-major français en Côte d’Ivoire

Pour sa première visite en Côte d’Ivoire, le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, nommé l’an dernier, a rencontré son homologue ivoirien et le ministre de la Défense, avant de se rendre à l’Académie anti-terroriste de Jacqueville.

C’est une visite au pas de course pour le général Thierry Burkhard. Après un échange avec le chef d’état-major ivoirien des armées, le général Lassina Doumbia, et le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, le haut gradé français s’est rendu à Jacqueville pour visiter les locaux de l’Académie, inaugurée en juin dernier.

Un projet qui permettra de renforcer l’autonomie des forces ivoiriennes pour lutter contre la menace djihadiste de plus en plus réelle en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, selon le général Thierry Burkhard. « Le but est de faire profiter les pays de la sous-région. L’année dernière, c’était 350 stagiaires qui sont venus en stage ici. Des militaires ivoiriens, des juges, des policiers, des gendarmes ivoiriens… Mais c’est aussi ces mêmes personnes qui viennent d’autres pays de la sous-région. Et ça, c’est une chose qui est extrêmement importante », détaille-t-il.

« Nous aussi, on doit être capable de communiquer »

Sur le plan régional, le chef d’état-major français insiste également sur la nécessité des armées de communiquer sur le bien-fondé de leurs opérations, alors que la présence des forces françaises est de plus en plus décriée. Prenant l’exemple du Mali, le général estime que « les massacres répétés que produisent les terroristes, dans l’absolu ce n’est pas gagner le cœur des populations. Et pour autant, ils arrivent à affaiblir les gouvernements en place et développer le sentiment contre l’armée française. Donc, cela veut dire que nous aussi, on doit être capable de communiquer, de montrer ce qu’on fait. L’armée française, comme l’armée ivoirienne et les armées africaines, doivent progresser dans ce domaine-là ».

Le dispositif sécuritaire de l’armée ivoirienne à sa frontière Nord, est régulièrement ciblé par des attaques attribuées à des groupes djihadistes.

 

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