Remettre l’homme est au cœur des politiques de cyber-sécurité est une nécessité vitale pour les entreprises et les Etats. C’est ce que pense
M.Didier Kla, directeur d’Orange Business and Broadband, qui participait à un panel, le lundi 24 avril 2023, au Cyber Africa Forum d’Abidjan, autour du thème : « Opérateurs d’importance vitale : comment protéger les infrastructures critiques contre les cyber-menaces ».
« 60% des problématiques de sécurité sont humaines avant d’être techniques. On peut mettre tous les outils de sécurité en place, mais si les administrateurs ou les utilisateurs ne respectent pas le b.a.-ba des politiques de sécurité, le système restera exposé. L’humain est au centre de toute la stratégie de sécurité », a-t-il prévénu.
Selon lui, la cyber-sécurité n’est pas qu’une question d’hébergement de données dans un data center. C’est plutôt un ensemble de règles à mettre en place par des hommes et pour des hommes. Il propose alors de former les ressources humaines afin qu’elles aient un niveau de compétences élevé pour gérer les infrastructures et mettre en œuvre les politiques de sécurité des entreprises, des organisations et des Etats.
Il ne botte cependant pas en touche la nécessité pour les Etats d’héberger leurs données dans des data centers nationaux. Sauf que, dira-t-il, « s’il n’y a pas de personnes qualifiées pour administrer ces data center, le résultat sera catastrophique ». Didier Kla est convaincu qu’aujourd’hui, « le plus gros enjeu pour nous, en Afrique, c’est la compétence ».
Par ailleurs, Il préconise aux administrateurs, entre autres, d’avoir des politiques de changement de mot de passe, de respect des règles de sécurité dont l’accès sécurisé aux salles. Tout compte fait, il se pose une question d’éducation, de sensibilisation et de formation. Des questions fondamentales dans un monde de plus en plus connecté où personne ne peut échapper aux cyber-attaques quelles que soient les mesures de prévention prises.
T. Christian
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