L’impartial… Par Yao Noël : La guerre dans la guerre ?

L’affaire de l’interdiction d’entrée et de séjour en France de la cyberactiviste camerounaise Nathalie Yamb est venue confirmer ce que tous nous savions déjà : une guerre de l’information via les médias en ligne et les réseaux sociaux à côté (ou tout près) de la guerre (conventionnelle et classique) russo-ukrainienne.

 

Pour dire les choses directement et crûment : il est reproché à Nathalie Yamb, dans cette affaire par les autorités françaises , de relayer en Afrique et auprès des Africains des discours, propos et  positions anti- France  et de faire, subséquemment aussi, le jeu de Vladimir Poutine et des Russes dans leur guerre d’invasion de l’Ukraine.

 

En ce 21e siècle, on le voit ainsi de plus en plus, une nouvelle guerre notamment médiatique et informationnelle accompagne désormais celle des armes, bombes et des canons sur le champ de bataille. Mener et gagner le conflit armé mais aussi  triompher  de celle de l’opinion nationale et surtout internationale et diplomatique .

Dès lors,  les dirigeants et les États organisent ces deux batailles à travers différents créneaux et réseaux surtout sociaux sur internet aux quatre coins du monde. Vite fait, bien fait : voilà le credo pour agir et susciter l’adhésion du plus grand nombre d’internautes et de « followers » ( ceux et celles qui suivent) à une certaine cause.

 

Dans ce tableau, nous devons tous faire un usage positif et constructif des nouvelles technologies de la communication et non contribuer à provoquer un monde de haine, d’animosité, de violence, de guerre entre les nations et les peuples de la planète.  Tout comme la presse (classique et historique), les médias en ligne et autres réseaux sociaux ne doivent pas aider à semer la haine et la violence au sein même de la grande famille de la race humaine par des publications et écrits enflammés intempestifs et totalement guerriers, belliqueux et irresponsables.

 

De la même manière, la question actuelle et pressante des rapports entre l’Occident et nos peuples anciennement colonisés d’Afrique, appelle une réflexion apaisée, profonde et lucide en vue d’une redéfinition des nouvelles relations d’égal à égal pour une coopération nouvelle, décomplexée et « gagnant-gagnant »…. Ce n’est ni dans les diatribes terre à terre, vulgaires ni dans les approches démagogiques et populistes que pourront être élaborés ces nouveaux axes de coopération entre nos pays africains et la France d’une part et entre le continent africain tout entier et l’Occident globalement pris.

 

La seule et raisonnable attitude qui aille ou qui vaille reste la coopération égalitaire dans l’amitié, le partage en vue d’un monde équilibré, solidaire, fraternel et pacifique.

 

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