L’industrie européenne est en première ligne face à l’inflation énergétique. Une fragilité d’autant plus inquiétante que les Etats-Unis se sont lancés dans une ambitieuse politique industrielle et que l’Europe accuse un retard sur les technologies du futur. Alerte sur l’industrie européenne. Avec des prix de l’énergie qui flambent, les industriels européens tremblent. Duralex, William Saurin et d’autres ont dû suspendre la production pendant plusieurs semaines ou mois.
A l’instar de la fabrication du verre, activité très gourmande en énergie, les usines de l’Europe sont frappées de plein fouet par l’envolée du coût du gaz et de l’électricité. Touchant particulièrement l’Europe, l’inflation fait craindre une désindustrialisation du continent au profit de ses concurrents. Notamment l’Asie. Quant aux Etats-Unis d’Amérique, même s’ins sont mieux lotis que l’Europe, il n’en demeure pas moins que le pays dirigé par Joe Biden est aussi confronté aux dures conséquences de la crise énergétique.
En vérité, les pays occidentaux ne sont pas capables de traverser seuls cette crise énergétique qui frappe le monde à cause de la guerre en Ukraine et les sanctions économiques occidentales prises contre la Fédération de Russie. Face à cette situation et parce qu’ils en sont conscients, les pays occidentaux posent des actes en toute discrétion qui sont totalement aux antipodes des déclarations politiques que leurs dirigeants font en public et dans les médias. En effet, par exemple, alors qu’ils appellent au boycott total du gaz et du pétrole russes, les dirigeants occidentaux engagent leurs pays à s’approvisionner en gaz et en pétrole russes via des compagnies asiatiques. Ils paient donc le gaz et le pétrole venus de Russie en utilisant souvent la médiation des sociétés d’énergie asiatiques c’est-à-dire chinoises etc.
Autre possibilité pour les pays occidentaux de tenter de sortir de cette crise énergétique qui frappe le monde entier, c’est de s’efforcer de mettre le grappin sur les ressources naturelles en Afrique. Les pays occidentaux sont de plus en plus engagés à s’approvisionner en pétrole et en gaz en Afrique. Sans pitié ni retenue, ils vont tenter de récupérer les ressources naturelles en Afrique. Dans la logique de diversifier leur source d’approvisionnement en énergies fossiles et s’émanciper, prétendent-ils, de la Russie, certains pays occidentaux ont décidé de développer ou de reprendre des projets de forages, au détriment des considérations écologiques.
« Le monde connaît la première crise énergétique véritablement globale de son histoire », avertit Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie dans une tribune publiée sur le site de l’agence. « La situation est particulièrement périlleuse en Europe, qui se trouve à l’épicentre des turbulences ». Comme on peut le constater, la crise est grave et personne ne pourra s’en sortir seul si ce n’est avec tous les autres pays du monde sans exception. Il faut donc mettre fin à la guerre en Ukraine par le dialogue et stopper définitivement les sanctions économiques contre la Russie.
Nedson Djinsou
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