Guerre Israël-Hamas – L’armée israélienne attaque une école gérée par l’ONU à Gaza

L’armée israélienne poursuit ce samedi 4 novembre son offensive terrestre dans la bande Gaza. Elle a annoncé vendredi avoir encerclé la ville de Gaza après une semaine de combats au sol et des frappes meurtrières sur le territoire palestinien. Parmi elles, une frappe sur une ambulance à Gaza qui a « horrifié » Antonio Gueterres, ainsi qu’une frappe sur une école à Jabaliya.

► Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé que 12 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien ayant touché une école de l’ONU où s’abritent des déplacés, dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza.

► « Je suis horrifié par l’attaque rapportée à Gaza sur un convoi d’ambulances à l’extérieur de l’hôpital d’al-Shifa. Les images des corps éparpillés dans la rue devant l’hôpital sont déchirantes », a déclaré le secrétaire général Antonio Guterres, dans un communiqué. Plus tôt, l’armée israélienne a confirmé avoir visé une ambulance à l’entrée du plus grand hôpital de Gaza-ville, assurant qu’elle était « utilisée par une cellule terroriste du Hamas ».

► Dans un discours très attendu prononcé à la mi-journée vendredi 3 novembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué qu’une « guerre totale » était « réaliste » si Israël continuait à bombarder Gaza. Il a rendu les États-Unis « responsables » de la situation.

► Emmanuel Macron a annoncé la tenue d’une conférence humanitaire pour les civils à Gaza le 9 novembre.

► Depuis le 7 octobre, plus de 1 400 Israéliens ont été tués, dont 341 soldats, et l’armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas. Le ministère de la Santé du Hamas annonce ce 4 novembre un bilan de 9 488 morts palestiniens.

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé samedi que 9 488 personnes, dont 3 900 enfants, avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Selon le ministère, 2 509 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre.

10h45 : Frappes israéliennes dans le sud du Liban

10h35 : Pour Erdogan, Netanyahu n’est « plus quelqu’un avec qui on peut parler »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi qu’il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en raison des actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza. « Netanyahu n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui », a affirmé M. Erdogan, selon des propos rapportés par les médias turcs.

10h20 : Au moins 12 morts dans une école de l’ONU après un bombardement israélien

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi que 12 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien ayant touché une école de l’ONU où s’abritent des déplacés, dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza. « Douze martyrs et au moins 54 blessés jusqu’à maintenant dans un bombardement visant l’école al-Fakhoura qui abrite des milliers de déplacés dans le camp de réfugiés de Jabaliya », a indiqué cette source, peu après avoir annoncé cette frappe menée par « l’occupation (Israël, NDLR) ».

10h00 : L’ONU déplore une « forte hausse de la haine » à travers le monde depuis les attaques du Hamas le 7 octobre

« L’impact de cette crise (…) a eu des répercussions partout, déshumanisant à la fois les Palestiniens et les Juifs. Nous assistons à une augmentation importante des discours de haine, de la violence et de la discrimination, à un approfondissement des fractures sociales et de la polarisation », a regretté M. Türk dans un communiqué. Après une frappe aérienne israélienne devant l’entrée de l’hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza, le vendredi 3 novembre 2023. AP – Abed Khaled

9h35 : À la Une de la presse internationale ce 4 novembre, le Hezbollah «reste sur le banc de touche» dans la guerre Israël-Hamas 

9h25 : Des centaines de rassemblements en Iran contre les États-Unis et Israël

Des centaines de rassemblements, selon les médias d’Etat, ont été organisés ce samedi en Iran pour dénoncer les Etats-Unis et Israël et soutenir les Palestiniens à l’occasion de la commémoration annuelle de la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979. « A bas l’Amérique, à bas Israël ! », ont scandé les manifestants, dont de nombreux écoliers et étudiants, devant l’ex-ambassade dans le centre de Téhéran, où des drapeaux des deux pays ont été piétinés et brûlés, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des effigies moquant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le président américain Joe Biden étaient également brandies. Selon les médias officiels, des manifestations organisées par les autorités se sont déroulées dans 1 200 villes du pays, notamment à Mashhad (nord-est), Ispahan (centre) et Chiraz (sud). Près d’un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, de nombreux manifestants brandissaient le drapeau palestinien, ainsi que celui du Hezbollah, le mouvement libanais pro-iranien.

9h10 : Frappes israéliennes sur des positions du Hezbollah après des tentatives de tirs

L’armée israélienne a annoncé avoir frappé « deux cellules terroristes » et un « poste d’observation » du Hezbollah en réponse à des tentatives de tirs depuis le Liban en direction du territoire israélien. L’armée a également indiqué avoir répliqué à des tirs de mortiers en provenance du Liban vers des localités israéliennes « dans le nord d’Israël », en précisant qu’ils n’avaient pas fait de blessés. Depuis le 7 octobre, la frontière libano-israélienne est le théâtre d’échanges de tirs fréquents entre l’armée israélienne d’un côté et le puissant mouvement libanais Hezbollah et ses alliés de l’autre, qui soutiennent le Hamas.

8h30 : Amnesty International alerte sur le nombre d’enfants tués ou blessés quotidiennement

8h05 : La maison du chef du bureau politique du Hamas attaquée

Le ministère du Hamas chargé des activités de plaidoyer à Gaza a annoncé qu’Israël avait attaqué la maison d’Ismail Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, dans la bande de Gaza, selon Haaretz. Le chef du mouvement islamiste ne vit plus dans la bande de Gaza depuis 2019, mais entre la Turquie et le Qatar. On ignore encore si des membres de sa famille se trouvaient dans la maison ciblée par Tsahal.

7h45 : L’Indonésie se prépare à envoyer de l’aide humanitaire vers Gaza

7h25 : Les bombardements se poursuivent sur la bande de Gaza

Toujours des bombardements aériens intenses sur Gaza, raconte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. L’armée israélienne poursuit l’offensive terrestre conformément au plan, indique ce samedi matin un porte-parole israélien. Des combats qui se concentrent maintenant dans ce qu’il reste des rues de la ville de Gaza proprement dite. Israël fait également état d’une incursion terrestre au sud de la bande de Gaza et d’un affrontement à l’entrée d’un tunnel avec les hommes du Hamas. Israël réitère son appel à la population civile palestinienne d’évacuer le nord de l’enclave palestinienne et se rendre au sud.

7h10 : Deux bombes de près d’une tonne larguées sur le camp de Jabaliya, selon le NYT

L’armée israélienne a eu recours à deux bombes de près d’une tonne chacune pour frapper le camp palestinien de Jabaliya, rapporte le New York Times. Les cratères laissés mesuraient dans les 12 mètres. Les frappes mardi et mercredi sur le camp de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza, avaient fait 195 morts, 777 blessés et 120 disparus sous les décombres, selon le Hamas. Le gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu’au moins 27 personnes avaient été tuées dans une nouvelle frappe israélienne près d’une école de l’ONU dans le camp de réfugiés à Jabaliya, soit le troisième bombardement sur ce camp en trois jours.

6h50 : Après le discours de Hassan Nasrallah, quelles réactions au Liban ?

Quelques heures après le premier discours du chef du Hezbollah depuis les événements de Gaza le 7 octobre, les réactions des médias et de la classe politique était partagées entre soulagement et déception contenue du fait que Hassan Nasrallah n’ait pas annoncé l’ouverture totale du front libanais face à Israël

6h10 : 421 camions sont arrivés dans la bande de Gaza par Rafah, mais le carburant n’a pas encore été autorisé à entrer

5h55 : Zelensky bientôt en Israël ?

Des fonctionnaires israéliens et ukrainiens ont déclaré au journal israélien Haaretz que les deux pays travaillaient sur les plans d’une éventuelle visite en Israël de Volodymyr Zelensky dans le courant de la semaine prochaine. Un fonctionnaire israélien a déclaré que la visite proposée était soutenue par les États-Unis, qui cherchent à présenter un front uni de démocraties pro-américaines luttant contre l’axe russo-iranien.

5h35 : Antony Blinken en visite en Jordanie

La Jordanie annonce une réunion ministérielle de cinq pays arabes autour d’Antony Blinken ce 4 novembre. Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d’Égypte, d’Arabie saoudite, des Émirats et du Qatar doivent se rencontrer autour d’Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, explique Mohamed Errami, notre correspondant à Amman. Le roi de Jordanie est très actif sur ce dossier. En début de semaine, Abdallah II a quitté le pays pour voyager dans la région, au Qatar, au Bahreïn et aux Émirats. L’objectif est de trouver des solutions pour un cessez-le-feu à Gaza. Rappelons que la rue jordanienne manifeste quotidiennement – 5 000 personnes encore vendredi – et la population demande l’arrêt de toute relation avec Israël. Certains hommes politiques et experts demandent plus d’actions de la part de la Jordanie. Pour mémoire, l’ambassadeur jordanien en Israël a été rappelé il y a quelques jours en Jordanie, il a dû quitter Tel Aviv. Mais d’après certains experts sur place, seul un accord politique avec une solution à deux États pourrait calmer la pression de la rue. Dans le pays, tous espèrent que la réunion politique autour d’Antony Blinken et des ministres des Affaires étrangères des pays arabes permette d’avancer dans le sens d’une solution à deux États.

5h20 : Des milliers de manifestants attendus à Washington

Une manifestation est attendue ce samedi à Washington en faveur d’un cessez-le-feu. L’opposition à la position américaine traditionnelle de soutien à Israël est de plus en plus visible, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Le rassemblement va se passer à moins de 500m à vol d’oiseau de la Maison Blanche. Plusieurs milliers de personnes sont attendues pour se faire entendre. Les opposants à l’intervention israélienne à Gaza sortent désormais des milieux universitaires, fracturés depuis des années sur la question israélo-palestinienne. Qu’ils soient d’origine palestinienne, musulmans, chrétiens et même juifs, les opposants sont désormais visibles partout. Le 18 octobre, des manifestants juifs envahissaient un immeuble de bureaux du Congrès. Il y a une semaine, d’autres manifestaient dans la gare centrale de New York avant d’être eux aussi arrêtés dans le calme. En début de semaine, Le secrétaire d’État américain Antony Blinken était interrompu à plusieurs reprises lors d’une audition d’une commission sénatoriale au cours de laquelle il venait défendre l’aide à Israël. Le parti démocrate et Joe Biden marchent sur une ligne de crête très étroite à ce sujet. Historiquement, le parti est favorable à l’alliance indéfectible avec Israël, notamment sa partie centriste dont est issu le président. Mais c’est de moins en moins le cas pour les jeunes générations et les plus à gauche, les progressistes. Des sondages montrent que les démocrates sont désormais plus sensibles à la cause palestinienne qu’au soutien à Israël. Et à un an de l’élection présidentielle, c’est devenu un vrai casse-tête pour Joe Biden.

Le mouvement « Black Lives Matter » derrière les Palestiniens

« Il y a toujours eu, du côté des militants Africains-Américains, une sensibilité envers les populations considérées comme ‘‘vulnérables’’, analyse Cécile Coquet-Mokoko, professeur de civilisation américaine à l’Université Versailles-St Quentin. Par conséquent, spontanément, ils ont été en faveur de la création d’un État d’Israël. Le tournant s’est produit lorsqu’il y a eu la guerre des Six Jours en 1967, notamment grâce à l’impulsion donnée par Malcolm X. Les militants noirs américains qui étaient les plus radicaux, ceux qui ont lancé le slogan du ‘‘Black Power’’ et qui ont récupéré un certain nombre des idées de Malcolm X après sa mort en 1965, ont commencé à critiquer ce déplacement forcé de populations palestiniennes, cette colonisation et occupation de territoires en violation du droit international, comme instaurant un système d’apartheid. Ensuite, on va avoir une condamnation du traitement de la population palestinienne, des territoires occupés en particulier, par le gouvernement israélien, qui va s’apparenter à une réflexion anti-apartheid. »

5h10 : Dernier point sur la situation militaire dans la bande de Gaza du groupe de réflexion ISW, Institut pour l’étude de la guerre, basé aux États-Unis

5h00 : Nouvelle condamnation des Nations unies

L’ONU a condamné le bombardement contre une ambulance qui a fait quinze morts vendredi à Gaza, une frappe confirmée par l’armée israélienne qui a déclaré avoir visé des membres du Hamas utilisant le véhicule, ce qu’a démenti l’organisation islamiste palestinienne. « Le convoi consistait en cinq ambulances », dont une du ministère de la Santé du Hamas et une du Croissant-Rouge, a précisé le Croissant-Rouge dans un communiqué, selon lequel le bombardement s’est produit à une distance de deux mètres de l’entrée de l’hôpital al-Shifa, le plus grand de Gaza.

RFI

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