Le chef de la junte militaire, le capitaine Ibrahim Traoré accuse :  –  «Tous les déstabilisateurs du Burkina Faso sont en Côte d’Ivoire»

Au Burkina Faso, dans un entretien accordé à la télévision nationale RTB, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, est revenu sur les relations tumultueuses avec ses voisins, surtout la Côte d’Ivoire qu’il accuse d’héberger des opposants à son régime et de n’avoir pas réagi quand des « terroristes » ont franchi la frontière ivoirienne. Rapporte la radio française RFI. Dans cet entretien accordé le 26 avril à la télévision nationale RTB, le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré dit notamment, qu’avec la plupart des pays voisins, « je pense qu’on commence à se comprendre, mais du côté – quand même – de la Côte d’Ivoire, il y a du développement à faire. »

« II faut, poursuit-il, qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments. Tous les déstabilisateurs du Burkina Faso sont là-bas, ils ne se cachent pas ; les officiers ivoiriens ont mal parlé du Burkina. À un moment donné, il faut arrêter l’hypocrisie, il faut dire la vérité : il y a un problème. »

Avec Alassane Ouattara, le contact « s’est rompu » 

 « Au début, avec le président Alassane Ouattara, on a échangé un peu au téléphone, indique encore le capitaine Ibrahim Traoré, il m’a envoyé des émissaires, on ne sait pas ce qui s’est passé, sinon il y avait le contact, mais ça s’est rompu, et avec les gens qui ont commencé à partir là-bas, ceux qu’on recherche, il n’y a pas eu de coopération. » Le 19 avril 2024, les ministres burkinabè et ivoirien de la Défense, le général Kassoum Coulibaly et Téné Birahima Ouattara, se sont rencontrés à la frontière entre les deux pays, souhaitant un « nouveau départ » dans leurs relations.

Depuis plusieurs mois, les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina – dirigé par un régime militaire issu de deux coups d’État en 2022 et confronté à la violence de groupes jihadistes – ont été émaillées d’incidents. Fin mars, un soldat burkinabè et un supplétif civil de l’armée ont été arrêtés dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le 19 septembre 2023, ce sont deux gendarmes ivoiriens qui avaient, eux, été interpellés en territoire burkinabè, alors qu’ils se trouvaient sur un site d’orpaillage clandestin.

 

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