Le régime de transition au Mali dirigé par le colonel Assimi Goita a reporté, de façon unilatérale, l’élection présidentielle prévue pour février 2024 à une date ultérieure inconnue. Le Parti social-démocrate (PSDA) que préside M.
Ismaël Sacko dénonce la décision du gouvernement de transition et exige le respect de la date butoir de février 2024. Ci-dessous le communiqué du PSDA signé de son président qui a été contraint à l’exil.
A l’instar du peuple malien, nous avons appris sans surprise, la volonté unilatérale et sans concertation avec les forces politiques et vives de la nation, la décision du gouvernement de reporter l’élection présidentielle initialement prévue les 4 et 18 février 2024 aux motifs fallacieux et malveillants.
La raison évoquée relative à l’inaccessibilité du mot de passe dudit fichier biométrique n’est que ruse et mauvaise foi, un comportement indigne de dignes fils du Mali.
Pour rappel, le Parti PSDA constate que les fonds alloués à l’élection du référendum tripatouillé auraient pu éponger la dette de 5 milliards de Fcfa. Car diriger c’est prévoir et l’Etat est une continuité.
Le Parti PSDA, par l’entremise des regroupements Jigiya Kura et l’appel du 20 février 2023, en plus de nos propres publications, n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme.
Le Parti a fait montre de sa bonne foi à travers des critiques constructives pour que la transition ne s’égare et atteigne ses objectifs pour le bien être des maliens unis et du Mali stable.
Le PSDA dénonce avec véhémence et condamne l’aventure sans vision et sans issue empruntée par la junte.
De surcroît, ce report est un manquement au serment et à l’engagement des autorités maliennes pris au Mali devant notre peuple et devant la communauté régionale CEDEAO.
Le report de ces élections déshonore la parole du Mali.
Le report de ces élections accroit davantage la méfiance entre le peuple et ses dirigeants.
Ce report est de nature à plonger notre nation dans une crise financière sans lendemain en obstruant les opportunités d’épanouissement de notre peuple.
De nouvelles sanctions de la CEDEAO pourraient aggraver le calvaire et la précarité de nos populations déjà abattues par une résilience éprouvée.
Le Parti PSDA s’indigne de la gestion solitaire de la junte malienne.
Le Parti PSDA, demande à la junte de réévaluer les risques et les conséquences d’une telle aventure.
Le Parti PSDA exige le respect de la date butoir de février 2024.
Le Parti PSDA appelle à un vaste rassemblement des démocrates et patriotes de tout bord pour sortir du silence et pour agir de façon responsable afin de réussir l’unité nationale et le retour à l’ordre constitutionnel aux dates indiquées.
À défaut, le parti PSDA demande aux forces vives souveraines de s’assumer et d’imposer à la junte, la mise en place d’une transition civile qui prendra effet à compter de février 2024.
Vive la démocratie.
Vive le retour à l’ordre constitutionnel.
Dieu bénisse le Mali.
Le 26 septembre 2023
Le président du PSDA
Ismaël Sacko
Chevalier de l’ordre national
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