La Confédération patronale unique des petites et moyennes entreprises de Côte d’Ivoire (CPU-PME) demande au gouvernement ivoirien de dédommager les artisans de Côte d’Ivoire ayant subi des dommages financiers et moraux mais qui prennent part au 16e Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) qui a débuté, le vendredi 27 janvier 2023. L’information provient d’un communiqué de presse produit par ladite confédération en date du lundi 30 janvier 2023.
« Il est important que des mesures urgentes et diligentes soient prises pour dédommager les artisans. Cela ne serait que justice car nos artisans ivoiriens se sont endettés pour aller représenter dignement, la Côte d’Ivoire à Ouagadougou en tant que pays invité d’honneur », indique le président de la CPU-PME, Dr Moussa Elias Farakhan Diomandé.
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Dr Moussa Diomandé a révélé qu’à la veille du départ des artisans ivoiriens pour la capitale burkinabè où se tient le SIAO, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME s’est désengagé de la prise en charge de la délégation ivoirienne. « Pour l’honneur de leur patrie, les artisans ivoiriens ont tenu, grâce à leurs maigres économies, à sauver l’honneur de notre pays annoncé comme pays invité d’honneur en prenant part au Siao », a-t-il précisé.
De mémoire de participant régulier au SIAO, jamais les artisans ivoiriens, au dire du président de la CPU-PME, n’ont été autant déshonorés que lors de ce Siao 2023. « Au milieu des autres pays de la sous-région, nos artisans ont été frustrés et traités comme des enfants de parents pauvres. Les artisans membres de la CPU-PME.CI ont tenu, avant leur retour en Côte d’Ivoire, à nous le faire savoir », a-t-il relevé.
Dr Moussa Diomandé n’a pas manqué d’évoquer les tracasseries des Douanes ivoiriennes à Ouangolodougou qui ont de créé des problèmes aux artisans qui ont dû abandonner leurs pièces d’exposition qui ne leur ont été rendus que trois jours après le début du Siao, c’est à dire le 29 janvier 2023.
Le président de la CPU-PME estime que sur les 18 pays présents à Ouagadougou, la délégation ivoirienne est la seule qui n’a pas été soutenue politiquement, financièrement et diplomatiquement. Dr Moussa Diomandé exige la mise en place de garde-fous pour que plus jamais, les artisans ivoiriens ne soient ainsi rabaissés et déshonorés. « Le rayonnement de notre pays a besoin de toutes les représentations artisanales mettant en avant l’honneur et le prestige de la Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.
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Selon un responsable du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, qui a requis l’anonymat, les rapports entre l’Etat ivoirien et le Burkina Faso n’étant pas au beau fixe, il n’était pas nécessaire pour les artisans d’effectuer le déplacement à Ouagadougou pour prendre part au Siao. «Les autorités ivoirienne sont vilipendées par les autorités burkinabé. Dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de prendre part à une cérémonie à Ouagadougou », a-t-il regretté. Le responsable dit ne pas croire que les artisans seront dédommagés.
La délégation ivoirienne est dirigée par le président en charge de la filière Artisanat d’Art, de la CPU-PME.CI, M. Moustapha Kambou. Le Siao a débuté, le 27 janvier dernier, en présence du président de la transition au Burkina Faso , le capitaine Ibrahim Traoré. Les pays comme le Maroc, le Pakistan, le Madagascar, le Mali, le Sénégal, la Benin, l’Iran, etc. prennent part à ce Siao.
Nedson Djinsou
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