Tiapoum / Réserve naturelle de la forêt des marais de Tanoé-Ehy – Le projet de restauration des mangroves lancé

Le Conseil régional du Sud-Comoé tient à la restauration et à la préservation de la réserve naturelle de la forêt des marais de Tanoé – Ehy constituée de mangroves dans le département de Tiapoum. Le lancement officiel de la restauration de 175 hectares de mangroves dans ladite réserve, à cet effet, a été fait, le mercredi 14 mai 2025, au centre culturel de Tiapoum par le président dudit Conseil, Eugène Aka Aouélé. C’était dans le cadre des activités du projet PROMIRE (Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire).

Pour le président du Conseil régional du Sud-Comoé, Eugène Aka Aouélé, il s’agit d’informer et de sensibiliser les populations des onze (11) villages situés autour de la réserve naturelle sur l’importance des mangroves et la nécessité de les préserver pour leur bien-être et aussi, susciter leur adhésion au projet pour la restauration et la gestion des mangroves. La méthode de travail et les avantages pour les riverains, mais également pour le couvert forestier national et la réduction des gaz à effet de serre, ont été présentés par le coordonnateur du projet PROMIRE, Dr Serges Allou Oulé, expert agronome.

« Nous allons d’abord travailler avec les communautés locales, qui vont prendre le projet en charge pour qu’on ait une mangrove bien fournie et durable. De façon globale, cette restauration n’est pas que bénéfique aux populations, elle va contenir des arbres de qualité et des palétuviers qui constituent des puits de carbone, c’est-à-dire qu’ils vont pouvoir séquestrer ce que nous, les humains, ne voulons pas respirer, pour avoir des conditions de vie meilleures. De façon plus spécifique, la mise en place de ces mangroves va permettre aux populations d’avoir des emplois pour les jeunes, pour les femmes essentiellement, qui pourront apprendre un métier, parce que planter les mangroves, c’est tout un processus technique. Et en plus, les mangroves vont en ce moment permettre de faire revenir nos poissons et nos crabes qui sont en train de disparaître et cela permettra aux jeunes de pouvoir monter de petits projets comme l’aquaculture ou bien des aspects de culture en cage, etc », a-t-il expliqué. Pour sa part, le président du Conseil régional, Eugène Aka Aouélé, a salué l’avènement de ce projet qui s’inscrit dans un protocole d’accord entre le Fonds Mondial pour l’Alimentation (Fao), le ministère de l’Environnement et de la transition écologique et le Conseil régional. Il a exhorté les populations riveraines à se l’approprier. « J’en appelle à la forte mobilisation des populations riveraines afin de s’impliquer dans ce projet qui est source de création de forêts et de ressources alimentaires pour elles. La restauration des mangroves va non seulement redonner la forêt détruite, mais cette activité va produire des ressources alimentaires, car les palétuviers qui seront plantés, sont des lieux adaptés pour la régénération des poissons et des crabes etc. Je vous engage à la vigilance et à la protection des mangroves qui seront plantées », a-t-il encouragé.

Notons qu’une communication sur l’importance des palétuviers et les conséquences de la disparition des mangroves a été faite par le Prof. Mathieu Egnankou Wadja, expert national en mangroves à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody.

Sam K.D

Correspondant régional

 Légende photo : Autorités administratives et populations se sont mobilisées pour le lancement du projet (Ph :SKD)

 

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