« Le Procureur de la République informe l’opinion nationale et internationale que le dossier relatif à l’attentat terroriste de Grand-Bassam a été inscrit au rôle du Tribunal Criminel pour audience prévue le 30 novembre 2022, dans la grande salle du Tribunal de Première Instance d’Abidjan ». C’est l’information officielle donnée par lee autorités judiciaires ivoiriennes relativement à la suite judiciaire de l’attaque terroriste qu’a connue la Côte d’Ivoire en 2016.
En effet, le dimanche 13 mars 2016, la cité balnéaire de Grand-Bassam située à environ une quinzaine de kilomètres d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a été le théâtre d’une attaque terroriste perpétrée par trois individus armés qui ont tiré à vue sur plusieurs personnes présentes sur la plage. Le bilan de cette attaque a été de 19 morts et 33 blessés. Les victimes décédées sont de plusieurs nationalités. On a dénombré neuf Ivoiriens,, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne et une Nigériane. Une victime n’a pas été identifiée.
L’attentat a été revendiqué par le mouvement terroriste et djihadiste .Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Les services ivoiriens assistés d’Interpol ainsi que des services de renseignement de pays africains et occidentaux ont mené des investigations qui ont permis de mettre le grappin sur dix-huit personnes suspectées d’implication dans l’opération meurtrière. Ce sont ces individus qui comparaîtront à partir du 30 novembre 2022 devant le Tribunal criminel d’Abidjan pour répondre des « faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits ».
Pour rappel, comment s’est déroulée cette attaque terroriste, la première du genre en Côte d’Ivoire ? Les terroristes, lourdement armés, ont investi une plage de Grand-Bassam ainsi que trois établissements hôteliers situés à proximité.
Quarante-cinq minutes après le début de l’attaque, les forces spéciales ivoiriennes interviennent et tombent nez à nez sur les trois djihadistes sur la plage. L’affrontement est bref, les trois assaillants sont tués ainsi que trois membres des forces spéciales. Le mode opératoire est proche de celui des attentats de Tunisie en juin 2015. Des grenades et des munitions ont été retrouvées par les forces de l’ordre. Selon un témoin interrogé par les enquêteurs, les assaillants étaient au nombre de quatre et parcouraient la plage en tirant des coups de feu. Un autre témoin a affirmé qu’un des assaillants criait « Allahu Akbar » (« Dieu est grand », en arabe).
Didier Depry
Laissez une réponse