« Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali présente ses compliments à la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à Abuja et, se référant à sa note verbale ECW/092/DMNV/146/vam du 23 septembre 2022, a l’honneur de l’informer que pour des contraintes d’agenda, la Mission de Haut niveau annoncée pour le mardi 27 septembre 2022 ne peut être reçue que le jeudi 29 septembre ou le vendredi 30 septembre 2022 à Bamako ». Dans ce pan du courrier daté du 24 septembre 2022 émanant du régime malien de transition adressé à la Commission de la CEDEAO et dont nous avons pu obtenir copie, les autorités maliennes informent la CEDEAO que la rencontre prévue ce mardi à Bamako entre les émissaires de la CEDEAO et le président de la transition, le colonel Assimi Goita, ne pourra pas se tenir.
Sans indiquer clairement les raisons du report de cette rencontre, le régime de transition au Mali fixe une nouvelle date. A savoir le jeudi 29 ou le vendredi 30 septembre 2022. Cette attitude de Bamako sonne comme une volonté du régime de transition de ne pas recevoir des injonctions venant de la CEDEAO d’autant que la date du mardi 27 septembre 2022 a été arrêtée à New York (USA), par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement réunie, le jeudi 22 septembre 2022, à l’occasion du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu en marge de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies.
En effet, à ce sommet extraordinaire, la CEDEAO a condamné fermement la détention de 46 militaires ivoiriens au Mali et demandé leur libération sans délai ni condition. Pour permettre l’effectivité de cette demande, l’organisation sous-régionale a décidé l’envoi d’une Mission de haut niveau à Bamako composée des chefs d’Etats du Sénégal (Macky Sall), du Ghana (Akufo Addo) et du Togo (Faure Gnassingbé). Ces trois personnalités ont pour objectif de raisonner le colonel Assimi Goita , président de la transition malienne, afin que ces soldats ivoiriens soient libérés. L’ONU soutient cette Mission de haut niveau engagée par la CEDEAO visant à la libération des soldats ivoiriens. Les Nations Unies demandent également la libération « immédiate » des46 militaires ivoiriens. L’ organisation mondiale l’a fait savoir dans un communiqué rendu public, le lundi 26 septembre 2022 (voir communiqué ci-dessous).
Didier Depry
L’ONU appelle à la «libération immédiate» des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali
Le Secrétariat des Nations Unies soutient les efforts visant à faciliter la libération des soldats ivoiriens détenus à Bamako. Le Secrétariat des Nations Unies exprime sa profonde préoccupation concernant la détention depuis le 10 juillet de soldats ivoiriens à Bamako.
Le Secrétariat des Nations Unies réitérant sa profonde appréciation de la contribution de la Côte d’Ivoire aux opérations de paix de l’ONU et à la MINUSMA en particulier. Le Secrétariat des Nations Unies appelle à la libération immédiate des soldats ivoiriens détenus, dans l’esprit des relations fraternelles entre les peuples de Côte d’Ivoire et du Mali.
A cet égard, il soutient fortement tous les efforts pour faciliter cette libération ainsi que la restauration de la confiance et la promotion du bon voisinage entre les deux pays.
New York, 26 septembre 2022
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