Affaire château d’eau à Foungbesso, division des cadres RHDP, hommage au président Ouattara – Moussa Bamba, conseiller régional du Bafing, rompt le silence

Initialement prévue pour le jeudi 6 février 2025, l’inauguration du château d’eau de Foungbesso, dans le département deTouba, a été reportée à une date ultérieure. Moussa  Bamba, cadre de la localité vivant aux Etats-Unis d’Amérique, par ailleurs, conseiller régional du Bafing, dénonce ce changement brusque qu’il attribue à la division entre les cadres du RHDP, le parti présidentiel,  dans le Bafing.  En lieu et place de l’inauguration du château d’eau, les populations de Foungbesso sont appelées à « prendre part massivement », soutient Moussa Bamba, à la cérémonie d’hommage au président de la République, Alassane Ouattara, qui se tiendra, le 6 février 2025, dans cette sous-préfecture de Touba, nord-ouest de la Côte d’Ivoire.

 

Quelle est l’histoire du château d’eau de Foungbesso  qui devrait être inauguré le 6 février 2025 ?

L’inauguration du château d’eau de Foungbesso était effectivement prévue pour le jeudi 6 février 2025.Mais cette cérémonie tant attendue par la population de Foungbess a été reportée à une date ultérieure. Je reviendrai sur les détails de ce report. L’histoire du château d’eau de Foungbesso a débuté avec le Programme présidentiel d’urgence. A la faveur de cet important Programme initié par le président de la République, SEM. Alassane Ouattara, Foungbesso bénéficie d’un château d’eau. Le projet étant directement piloté par la Primature, en son temps, avec notre regretté Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Cet ouvrage a été construit mais n’a jamais été achevé. Lors d’une cérémonie  au village,  à  Foungbesso, comme j’y vais trois ou quatre fois, l’année malgré mon éloignement. Ce qui n’est pas un obstacle pour moi d’être toujours aux côtés de mes parents. A l’occasion de cette cérémonie, le chef de village et ses notables m’ont approché pour me demander de prendre attache avec le gouvernement pour que le château d’eau soit achevé parce que la population souffre pour avoir de l’eau potable. Foungbesso-ville compte environ 7000 âmes et nous n’avons que trois pompes villageoises. Donc imaginez-vous le calvaire de la population.

Arrivé à Abidjan,  j’ai pris attache avec le ministre Laurent Tchagba, en son temps, ministre de l’hydraulique. Le ministre Tchagba m’a reçu, le 16  septembre 2020. Je lui ai exposé le problème de la population de Foungbesso en matière d’eau potable, il a accédé à notre doléance. Une équipe du ministère de l’hydraulique s’est rendu à Foungbesso. Sur place, l’équipe constate que le projet de château d’eau était inutilisable. Il faut donc détruire ce château d’eau presqu’achevé mais qui ne servira à rien et démarrer  un nouveau projet de construction d’un château d’eau. Cela demande la recherche  de nouvelles sources de financement. Qu’à cela ne tienne ! Le projet débute grâce au ministre Tchagba. C’est ainsi que Foungbesso bénéficie d’un nouveau château d’eau. Les travaux ont commencé et piétinaient. Je suis reparti au ministère de l’hydraulique. Cette fois-ci, c’est le ministre Bouaké Fofana qui avait en charge le département. Le directeur de cabinet du ministre nous reçoit et il lève les obstacles. Les travaux se poursuivent et le château d’eau est enfin achevé, cette année, et nous devions l’inaugurer le 6 février 2025.

 Pourquoi la cérémonie  d’inauguration  du château d’eau a-t-elle été reportée à une date ultérieure, donc non-indiquée ?

Nous préparions la cérémonie d’inauguration du château d’eau quand je me suis rendu au ministère de l’hydraulique où on m’a dit que le Conseil régional du Bafing devrait coordonner cette activité avec le ministère de l’hydraulique afin de trouver une date consensuelle. C’est ce qui a été fait. Le président du  Conseil régional du Bafing, le ministre Mamadou Sanogo, nous a donné la date du 6 février 2025. Nous étions en pleine préparation de la cérémonie , au regard de cette date, quand le ministre de l’hydraulique, Bouaké Fofana, nous informe que la cérémonie d’inauguration du château d’eau est reportée à une date ultérieure parce qu’il y a encore quelques réglages à faire.

Si vous arrivez actuellement à Foungbesso, vous verrez les femmes se lever à 4h du matin pour aller chercher de l’eau à la pompe. Elles font une longue file d’attente. Pour remplir une bassine d’eau, une femme peut passer deux heures de temps. Ce sont ces souffrances-là qui nous ont poussé à hâter les choses afin de trouver une date pour inaugurer le château d’eau pour que cessent les souffrances de la population. C’est nous qui avons fait toutes les démarches et le ministre Mamadou Sanogo nous a appuyés.

Maintenant que les travaux du château d’eau sont achevés, on piétine encore pour inaugurer l’ouvrage pour soulager la population. Bientôt, c’est le grand mois du jeûne, le mois du Ramadan. Quand on y pense, vu les souffrances des populations pour avoir de l’eau potable, nous, cadres et fils de Foungbesso, avons le cœur meurtri.

Comment expliquez-vous ce report subit de l’inauguration du château d’eau ?

La sous-préfecture de Foungbesso compte aujourd’hui un peu plus de 18.000 habitants. C’est le recensement de 2014. La seule ville de Foungbesso compte environ 7.000 âmes. Le département de Touba, en général, et la sous-préfecture de Foungbasso, en particulier, sont malades de la division de leurs acteurs politiques. Le ministre Mamadou Sanogo, président du Conseil régional du Bafing, qui avant même d’être élu, (il était ministre de la construction) a démontré aux parents de Foungbesso qu’il recherche le bien-être des populations. Depuis 2016, date à laquelle il est venu nous visiter à  Foungbesso en achevant la résidence du sous-préfet sur fonds propres, il est entré dans le cœur des populations de Foungbesso. Personne ne peut changer cela.

Avoir des cadres nommés dans de hautes fonctions administratives est une bénédiction pour une région. Mais chez nous, dans le  Bafing,  je crains d’affirmer que c’est une malédiction. Je crains de le dire mais c’est à peu près cela. Je saisis cette occasion pour lancer un appel à nos aînés, nos cadets, nos jeunes en leur disant que la division n’a jamais construit une région ou une nation.  Nous avons un leader, le ministre Mamadou Sanogo, qui est le premier responsable du RHDP du Bafing. Un homme  qui est à l’écoute de tout le monde. Qui fait ce qu’il peut en tant que président du Conseil régional avec un budget insuffisant pour les 387 villages que compte le département de Touba. J’en suis témoin, il réalise souvent des projets sur fonds propres.

J’estime qu’on devait faire bloc autour du ministre Mamadou Sanogo pour permettre à Touba de respirer au mieux et c’est un homme loyal au chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Je n’ai jamais vu un homme politique aussi loyal que Mamadou Sanago dans le département de Touba. Que nos cadres se donnent la main. Que chacun essaie d’imiter le président de la République qui est un homme de paix, un homme de grande vision. Pour que Touba puisse effectivement continuer dans le sens du développement.

L’inauguration du château d’eau a été reportée,  parce que simplement d’autres cadres estiment que le parrain ne devrait pas être le parrain. Mais Foungbesso a un serment de loyauté envers Mamadou Sanogo. Pour quiconque connaît l’histoire, au moment où Foungbesso était ignorée, c’est Mamadou Sanogo qui est venu vers nous. Il a fait ce que beaucoup de cadres ont refusé de faire.  S’il y a aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu hier. Un peuple qui n’a pas de mémoire est un peuple perdu. Nous sommes un peuple reconnaissant. C’est cela le peuple de Foungbasso. Et le ministre Mamadou  Sanogo a effectué toutes les réalisations au nom du président de la République de Côte d’Ivoire. Il le dit et le redit.

Quel message adressez-vous aux populations de Foungbesso, de Touba et du Bafing au regard de cette situation ?

Je voudrais dire aux populations de Foungbesso , de Touba et de la région du Bafing ainsi qu’à tous les cadres et les acteurs politiques qu’au-delà de nos luttes politiques, il y a une réalité, une logique, c’est celle de la reconnaissance pour tout ce que la population de la sous-préfecture de Foungbesso et les 47 villages qui la composent a obtenu. 95% des villages sont électrifiés, plusieurs localités ont reçu des écoles, des collèges, des centre de santé, des foyers des jeunes et autres ; beaucoup de projets de développement ont été exécutés.

Cela mérite un hommage au président de la République, SEM. Alassane Ouattara, pour lui dire « merci ». Comme nous en avons l’habitude de dire « merci » à nos bienfaiteurs. Ce jeudi 6 février 2025 à Foungbesso, nous aurons une cérémonie d’hommage au président de la République pour lui dire « merci ». En lieu et place de la cérémonie d’inauguration du Château d’eau. Nous allons dire « merci » au chef de l’Etat de nous avoir donné un château d’eau, deux collèges. Nous sommes en train de travailler pour que le collège construit par le Conseil régional devienne un lycée.

Nous allons remercier le chef de l’Etat pour les centres de santé donnés à plusieurs villages de notre sous-préfecture, plusieurs villages électrifiés, des maternités construites, des ambulances offertes. Tout cela par le président de la République, SEM. Alassane Ouattara. J’invite tous les ressortissants de Foungbesso à être présents à la cérémonie d’hommage.

Entretien réalisé

 par Didier Depry

Légende photo : Moussa Bamba, conseiller régional du Bafing, cadre de Foungbesso vivant aux Etats-Unis d’Amérique.

 

 

 

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