Dans une récente vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’artiste-chanteur Noël Dourey , membre du Bureau politique du RHDP, le parti au pouvoir, a partagé ses réflexions sur la situation actuelle du puissant syndicat des étudiants et élèves, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Ses propos mettent en lumière des questions cruciales sur l’évolution de cette organisation et les défis auxquels elle est confrontée.
Noël Dourey rappelle, de prime abord, que la FESCI, à sa création, était une organisation syndicale applaudie pour son rôle dans la défense des droits des étudiants, qu’ils soient académiques, financiers ou matériels. Cependant, il déplore que cette organisation soit devenue « un enfer » pour les étudiants qu’elle était censée protéger.
Selon M. Dourey, la décision du gouvernement de déloger ceux qui bénéficiaient illégalement des services du CROU (Centre régional des œuvres universitaires) a révélé une réalité alarmante. Les policiers ont découvert des machettes et des armes à feu dans les résidences universitaires. Cela prouve immanquablement que des miliciens s’y étaient infiltrés. Noël Dourey s’interroge sur la manière dont ces armes ont pu atterrir dans les cités universitaires ivoiriennes.
L’artiste-chanteur et acteur politique estime que l’opposition des années 90 a utilisé la notion de franchises universitaires inviolables comme une stratégie pour empêcher les forces de sécurité d’entrer dans les cités universitaires. Cela aurait permis à la FESCI de devenir un syndicat extra-universitaire impliqué dans la lutte politique. Selon lui, cette stratégie a réussi, car aucune décision ne pouvait être prise sans l’aval de la FESCI, qui dirigeait de facto le CROU. M. Dourey salue le courage du président Alassane Ouattara qui, selon lui, a attendu le moment opportun pour mettre fin à cette situation. L’assassinat sauvage d’un étudiant a poussé les autorités à se poser les bonnes questions sur les moyens d’éradiquer le mal qui ronge les universités, dira-t-il.
Bien que Noël Dourey admette avoir eu les larmes aux yeux en voyant les personnes expulsées des résidences universitaires, il soutient fermement cette décision. Il estime que ces chambres étaient devenues des lieux de prostitution, de commerce illégal et d’abus divers, détournant leur vacation initiale qui était de fournir un lit à chaque étudiant ayant doit. Le président Alassane Ouattara, en libérant ces chambres, a permis aux étudiants légitimes de retrouver leur place, estime Noel Dourey.
M. Dourey critique l’opposition pour son silence sur cette question. Il affirme que les opposants, pris la main dans le sac, n’ont émis aucun communiqué ni exprimé de compassion. Selon lui, cela démontre leur implication dans les abus constatés et leur incapacité à défendre les intérêts des étudiants. Au total, les propos de Noël Dourey exposent les défis complexes auxquels est confrontée la FESCI ainsi que la nécessité de réformes profondes pour restaurer l’ordre et la sécurité dans les universités ivoiriennes.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
Légende photo
L’artiste-chanteur Noël Dourey , membre du Bureau politique du RHDP
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