L’impartial –  Réfugiés libanais en Côte d’Ivoire – Par Yao Noël

C’est Dieu qui nous les a envoyés ici. Acceptons-les, accueillons-les, recevons-les chez nous. Voilà ce que disait jadis le Président Félix Houphouët-Boigny,  à propos des réfugiés libanais accourus nombreux en Côte d’Ivoire lors ce qu’il a été, depuis, convenu d’appeler la « première guerre du Liban » (1975- 1992).

Trente-deux ans aujourd’hui, en 2024, la crise des bombardements intenses et intensifs de Tsahal, l’armée israélienne, fait, de nouveau fuir un nombre important , croissant et incessant de libanais vers des pays proches ou lointains du théâtre comme la Côte d’Ivoire.  Celle-ci a une longue et vieille tradition d’accueil déjà depuis l’époque des « syro- libanais » soit longtemps, bien longtemps avant même l’indépendance du pays africain en 1960

Depuis lors, pays ouvert et hospitalier, la Côte d’Ivoire dont le Président Houphouët-Boigny se plaisait à dire qu’elle était l’amie de tous et l’ennemie de personne, a continué d’accepter et d’accueillir du monde venu de partout. L’arrivée massive, ces dernières semaines, de nouveaux ressortissants libanais fuyant les bombes israéliennes via le Hezbollah, n’est donc ni surprenante ni extraordinaire, de nombreux citoyens du pays du Cèdre ayant déjà leurs parents  établis en territoire ivoirien.

Les traditions familiales y sont fortes et réelles, s’y sont développées depuis plusieurs décennies. Dès lors, il n’y a vraiment rien de nouveau même si notre monde a beaucoup évolué depuis la fin de la guerre froide au début des années 90. De nouvelles réalités mondiales et technologiques sont apparues et il convient d’en tenir absolument et radicalement compte.  Voilà pourquoi les libanais qui affluent en Côte d’Ivoire se doivent, en guise de parallélisme et de reconnaissance, de respecter l’esprit de paix, les lois, coutumes, les institutions, les populations etc. ivoiriennes dans leur propre intérêt d’abord et, ensuite , dans celui des Ivoiriens épris de paix, d’amour, de fraternité, de sécurité et de solidarité.

L’actuelle guerre entre Israël et une partie de la population libanaise, notamment les dirigeants (ou ce qu’il en reste encore) et militants du Hezbollah ne doit pas être, ne devra pas être transposée dans cette Côte d’Ivoire de paix et de quiétude. « Amie de tous, ennemie de personne », la Côte d’Ivoire veut  le demeurer. Elle entretient de vieux et solides liens d’amitié avec Israël depuis déjà l’époque du Premier ministre David Ben Gourion. C’était en 1962. La Côte d’Ivoire entend les préserver, maintenir, sauvegarder et renforcer dans l’intérêt de la paix et de la sécurité internationales.

 

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