C’est ce mardi 19 septembre que s’ouvrent les débats de la 78e Assemblée générale de l’ONU à New York. Alors que l’Afrique, notamment de l’Ouest, connaît depuis trois ans des coups d’État à répétition, quels pays seront représentés lors de ce grand rendez-vous annuel ? De toutes les nouvelles juntes au pouvoir, seule la Guinéenne sera représentée par son président de transition. Pour le colonel Mamadi Doumbouya, c’est le premier déplacement officiel d’envergure à l’international depuis le putsch de 2021. Le chef de l’État devrait s’exprimer à la tribune des Nations unies, jeudi 21 septembre. L’occasion, selon les experts, de rassurer les partenaires sur la conduite de la transition, alors que les contestations socio-politiques enflent dans le pays. Il dira peut-être s’il maintient ou non sa promesse de faire des élections d’ici la fin de l’année prochaine.
Pour le Mali, le colonel Assimi Goïta a missionné son incontournable ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, au moment où la Mission de maintien de la paix de l’ONU commence à plier bagages, sur ordre des autorités maliennes. Le Burkina Faso, qui a connu deux coups d’État en huit mois, sera également à la session par son ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié. Pour le Gabon, qui s’apprête à nommer un nouveau Parlement, le général Brice Oligui Nguema a mandaté son Premier ministre, Raymond Ndong Sima.
Quant au Niger, où le président élu Mohamed Bazoum est toujours retenu par la junte, le général Adbourahamane Tiani et ses émissaires ne semblent pas avoir été invités par l’ONU. Rien n’est encore sûr quant à la présence d’un représentant nigérien à l’Assemblée générale. Beaucoup de chefs d’État africains viennent d’arriver à New York, rapporte notre envoyé spécial Christophe Boisbouvier. De nombreux tête-à-tête sont prévus, ainsi que de nombreuses réunions notamment sur le Sahel, mais il y aura aussi quelques discours très attendus à la tribune de l’ONU.
L’un des chefs d’État africains les plus en vue de cette assemblée générale sera certainement le Nigérian Bola Tinubu qui préside, en ce moment, la Cédéao. Son discours qui est attendu, ce mardi soir à la tribune de l’ONU, permettra peut-être d’en savoir plus sur la détermination du Nigeria à mener ou non, avec ses voisins, une intervention militaire contre les putschistes du Niger. Demain, mercredi, ce sera au tour du Congolais Félix Tshisekedi de prendre la parole à l’ONU et beaucoup veulent en savoir plus sur son calendrier de retrait des casques bleus de la Monusco. Hormis le colonel guinéen Doumbouya, et puis ce même jeudi, le chef de l’État soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan montera lui aussi à la tribune de l’ONU pour tenter d’isoler son rival, le général Hemetti.
RFI
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