Avant son voyage de Paris à Abidjan : Le tambour parleur Djidji Ayôkwé fait peau neuve

Passage obligatoire avant le retour du tambour parleur en Côte d’Ivoire, la restauration a débuté lundi en région parisienne. L’objectif étant avant tout de consolider le tambour.  Deux restauratrices s’affairent autour de l’objet qui, lui, est suspendu en l’air à l’aide d’un appareil de levage. C’est ici, dans cette entreprise spécialisée d’Aubervilliers, dans le nord de Paris, qu’est restauré depuis lundi le Djidji ayôkwé. Un travail qui consiste surtout à consolider la partie basse qui a été mangée, en partie, par des insectes xylophages après être resté près de 15 ans en extérieur suite à sa saisie en 1916 par les colons français.

À l’aide d’un adhésif consolidant, Anne Courcelles s’affaire à la tâche. « On utilise un produit – préparé en solution dans de l’éthanol- que l’on passe avec une pipette ou au pinceau ; on l’applique jusqu’à saturation et après, on met un Melinex, un film polyester transparent pour diminuer l’évaporation du solvant, de sorte que le produit aille vraiment à cœur dans le bois », explique-t-elle à Pierre Firtion, de la rédaction Afrique.

Certaines petites parties du tambour s’étant détachées, un travail de collage est également entrepris. Et à l’issue de cette restauration, l’objet sera placé sur un socle. Une opération complexe pour un tambour aussi massif. « Il devrait être supporté comme sur un berceau qui reposera sur une structure métallique. Elle pourra être camouflée, mais en tout cas, cette structure permettra de lever l’objet avec un transpalette, sans risque d’exercer des pressions qui risquent de l’abîmer », détaille Nathalie Richard, responsable du pôle conservation-restauration au musée du quai Branly. Ces différentes opérations devraient nécessiter en tout trois à quatre semaines de travail et interviennent 10 jours après que le tambour a été « désacralisé » par des chefs de la communauté à laquelle il appartenait. Cette « désacralisation », opérée par les chefs de la communauté bidjan, avait pour but de permettre à des mains profanes de le restaurer.

RFI

N.B : La titraille est de « Le Monde Actuel »

 

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