Charles Blé Goudé au président Ouattara : «Je n’ai été ni gracié ni amnistié, c’est une injustice qu’il faut réparer »

« J’appelle solennellement le président Alassane Ouattara à user des pouvoirs que possède notre Constitution pour que nous puissions tourner définitivement cette page triste de notre histoire. Pour cela, j’appelle à ce qu’il puisse prendre une loi d’amnistie pour que soient effacées les infractions qui sont retenues contre nous. Parce que nous étions quatre à faire l’objet d’un mandat d’arrêt. Le président Gbagbo et le général Dogbo ont été graciés, l’ex-Première dame a été amnistiée, moi pas. Je n’ai été ni gracié ni amnistié. Je pense que c’est une injustice qu’il faut réparer». Charles Blé Goudé a tenu ces propos, le mercredi 11 décembre 2024, face à la presse au siège de la Commission électorale indépendante (CEI) sis à Abidjan-Cocody.

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), accompagné d’une délégation de membres de son parti politique, a rencontré le président de la CEI, Coulibaly Kuibiert Ibrahime.  Charles Blé Goudé  qui ne cache pas son intention de briguer la magistrature suprême en Côte d’Ivoire, veut effectivement prendre part à l’élection présidentielle de 2025.  Pour cela, il demande au président de la République, Alassane Ouattara, de le gracier mais également de prendre une loi d’amnistie afin que les acteurs politiques qui ne sont sur la liste électorale dont lui-même, Charles Blé Goudé, redevienne électeur et éligible.

Il a plaidé pour la prise d’une telle mesure qui contribuera, dira-t-il, à l’apaisement du climat politique national. Le président du COJEP estime que sa condamnation par la justice ivoirienne constitue une « décision politicienne » qui trouvera, selon lui, « sa solution dans un règlement politique ». D’où son appel pour la prise d’une décision d’amnistie et, par ailleurs, l’organisation d’un dialogue politique entre l’opposition et le parti au pouvoir afin d’échanger sur toutes les questions relatives au système électoral pour garantir des élections apaisées et inclusives en 2025.

Donnant les raisons de sa présence à la CEI, Charles Blé Goudé a soutenu qu’il veut prendre part au scrutin présidentiel de 2025 et contribuer à la tenue d’élections sans heurts.  « Ce que nous sommes venus faire, c’est de faire en sorte que les élections ne fassent plus peur en Côte d’Ivoire. Que notre pays, à l’instar du Ghana et du Sénégal, puisse un jour assister en tout cas en ce qui concerne cette génération, à une passation de charges entre un président sortant et un président élu. Notre génération a droit à cela. Pour le faire, il faut que les règles soient fixées et respectées. Il y a des questions que nous avons adressées au président de la CEI qui relèvent de sa compétence. Il y en a qui ne relève pas de sa compétence, qu’il va porter à l’autorité compétente », a-t-il affirmé.

Ferdinand  N’Guessan

Légende photo : Le président du COJEP, Charles Blé Goudé, entouré de sa délégation, s’adressant à la presse après sa rencontre avec le président de la CEI.

  

 

 

 

 

 

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