Le prix Fadika Kramo du meilleur journaliste critique de cinéma, porté par l’Organisation professionnelle des critiques d’art de Côte d’Ivoire (OPCA-CI), a été remporté, pour sa deuxième édition, par le journaliste culturel Marcellin Boguy (Roger Levry) exerçant au site indépendant d’informations générales « Le Monde Actuel ». Il a reçu un chèque de 500 000 FCFA. Ledit prix est remis en marge de ceux pour lesquels les jeunes cinéastes partent en compétition pour le festival Clap Ivoire.
C’est avec 3 prix majeurs en main, dont le plus célèbre : le grand prix Kodjo Ebouclé du meilleur film, que la réalisatrice béninoise Dorcas Ganmagba, étoile montante du cinéma béninois, est retournée dans son pays. Et ce, à l’issue de la phase internationale de la 24ème édition du festival de jeunes réalisateurs de l’espace UEMOA Clap Ivoire. Son film documentaire «Les chaînes du deuil», qui explore avec profondeur les impacts émotionnels et sociaux du deuil, fait ainsi du Bénin est le grand vainqueur de cette édition. Avec ses 3 prix, elle a hissé très haut le drapeau de son pays, le vendredi 29 novembre 2024, au cinéma Majestic, au cours de la phase internationale dudit festival. En présence de la ministre de la Culture et de la Francophonie de la République de Côte d’Ivoire, Françoise Remarck.
Pour le grand prix Kodjo Ebouclé, la super lauréate a reçu un chèque de six millions FCFA et un trophée. Elle a également reçu un chèque d’un million F CFA et un trophée pour le prix Idrissa Diabaté du meilleur film-documentaire. En plus de la récompense pour le prix du meilleur son. Par ailleurs, d’autres prix ont aussi été décernés. Notamment le prix de la meilleure fiction attribué à Jean-Marie Guéassemahé pour «Silence des lames», assorti d’un chèque de 1,5 million de FCFA,. le prix UEMOA du meilleur film d’intégration remporté par Abdoul Aristide Anatovi pour son film «Labou Sanni No», accompagné d’un chèque de cinq millions de FCFA et d’un trophée.
Présidant la cérémonie de clôture de cet évènement, la ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a tenu à signifier que ce concours répond à la vision du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, de faire de son pays une terre de tournage et un hub dans les industries culturelles et créatives. «Cette ambition, qui s’étend aussi à la sous-région, à l’Union monétaire ouest africain (UEMOA) en pensant à notre jeunesse, contribue à la promotion du cinéma sur le continent africain que l’UEMOA porte et défend, mérite d’être saluée», a-t-elle fait savoir. Tout en remerciant les membres du jury, les différents experts qui ont pris de leur temps pour visionner les productions des compétitions.
A l’en croire, recevoir ce grand prix Kodjo Ebouclé symbolise l’excellence, l’engagement dans l’art cinématographique. «Ce prix récompense non seulement le talent d’un créateur, mais aussi sa capacité à émouvoir, à inspirer dans son œuvre», a relevé la ministre ivoirienne. Qui n’a pas manqué de souhaiter aux lauréats de se perfectionner et se rapprocher des icônes qui ont de l’expérience. Des trophées et numéraires ont aussi été remis aux lauréats du concours pitch. En outre, les responsables des cinématographies de l’espace UEMOA, qui ont produit un rapport sur l’état des lieux du cinéma dans leurs pays respectifs et dit les perspectives qu’ils implémentent, ont reçu, ce jour-là, des diplômes de participation. Les partenaires du festival en ont aussi reçus.
Il est important de rappeler que le grand prix Kodjo Ebouclé a été remporté à sept reprises par la Côte d’Ivoire. L’année dernière, Floriane Zoundi l’avait remporté pour sa fiction «Le botanique». 14 productions étaient en compétition pour cette édition. Le festival Clap Ivoire est une compétition de courts métrages réservée aux jeunes cinéastes issus des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Sa phase internationale, après les phases nationales, se déroule tous les ans à Abidjan. Clap Ivoire demeure la plus grande manifestation cinématographique de l’espace communautaire.
Ferdinand N’Guessan Légende photo : La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, entourée du journaliste Marcellin Boguy (à gauche) et d’Olivier Yro, commissaire général du prix Fadika Kramo.
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