Conférence mondiale du café en Inde : La Cote d’Ivoire propose une solution bénéfique aux pays producteurs

Les pays membres de l’Organisation Internationale du Café (OIC) sont en conclave à Bengaluru (Inde), du 25 au 29 septembre 2023, à l’occasion de la 5e Conférence mondiale du café dont le thème est  « La durabilité à travers l’économie circulaire et l’agriculture régénératrice ». Cette rencontre est suivie de la 136e session du Conseil international du café. Il s’agit pour les pays, acteurs de la communauté du café mondial  s’échanger durant ces cinq jours sur la durabilité de l’économie caféière mondiale.

 

Les 74 pays membres de l’Organisation internationale du café (OIC) et plus de 900 représentants des producteurs et consommateurs de café, des gouvernements, du secteur privé et des organismes internationaux participent à une série de discussions relatives au thème central sous la présidence de Monsieur Massimiliano Fabien (Italie-Union Européenne). La  Conférence mondiale du café est un événement majeur dans le secteur du café depuis son introduction par l’Accord international sur le café de 2001. Depuis l’Accord de 2001, quatre Conférences mondiales ont été organisées avec succès. Ce sont Londres (2001), Brésil (2005), Guatemala (2010) et Ethiopie (2016).

 

L’OIC est la principale organisation intergouvernementale chargée des questions du café depuis 1963. Elle rassemble 42 pays exportateurs et 32 pays importateurs qui représentent la quasi-totalité des participants de la filière. Elle représente 93% de la production mondiale de café et 63% de la consommation mondiale. Le Groupe de travail Public-Privé sur le café (GTPPC) et le Forum des chefs d’entreprise et dirigeants mondiaux du café feront rapport de leurs délibérations au Conseil.

 

En septembre 2018, le Conseil international du café a adopté la Résolution 465 sur le « niveau des prix du café » lors de sa 122e session à Londres. Il s’est en suivi un dialogue à l’échelle du secteur mené par l’OIC avec les parties prenantes du secteur concerné et la communauté internationale au sens large, sur le niveau des prix du café. Cela a abouti à l’élaboration d’une Déclaration d’intention commune des parties prenantes des secteurs privé et public sous la forme de la « Déclaration de Londres » qui a été signée l’année suivante en septembre 2019 par 12 entreprises du secteur privé et saluée par la 125ème session du Conseil, qui a adopté la Résolution ICC-125-10 demandant à l’OIC de créer un groupe de travail public-privé sur le café (GTPPC).

 

Quant au forum des chefs d’entreprise, il a promis de continuer à soutenir les pays producteurs de l’OIC et les producteurs de café dans la compréhension et la mise en œuvre des exigences réglementaires, en particulier, en encourageant les initiatives des pays producteurs par la création et le transfert de connaissances et d’outils de mise en œuvre issus de la recherche et des discussions soutenues par les États membres de l’OIC, l’Organisation internationale du café et le Groupe de Travail,

 

Ils se sont, par ailleurs, engagés à aider d’avantage les pays producteurs de café qui demandent du soutien à évaluer leurs écarts de revenu minimum vital et de prospérité et à tirer parti des informations recueillies par le biais du Groupe de travail pour mobiliser les secteurs public et privé afin d’aider à combler ces écarts, à accroître la durabilité et à apporter la prospérité aux producteurs de café ; de s’impliquer activement dans les efforts visant à mobiliser des ressources publiques et privées supplémentaires et continuer à explorer les options et les possibilités d’établir un mécanisme de financement mondial pour la durabilité et la résilience du secteur du café, qui est une pierre angulaire de la feuille de route du Groupe de travail, afin de permettre une transformation durable et percutante du secteur qui profite à toutes les parties prenantes, des petits caféiculteurs aux consommateurs ;

 

A la faveur de ces travaux, une communication sera faite par le représentant de la Cote d’Ivoire sur la relance de la caféiculture dans son pays, avec un accent sur la mise sur pied de petites unités de transformation en vue de booster la consommation locale et sous régionale.

 

Au cours de cette 136e session du Conseil, Mme Vanusia Nogueira, Directrice Exécutive de l’Organisation, fera un exposé sur la situation du Marché. Aussi, elle abordera la création d’un fonds mondial pour la durabilité et la résilience du Café, sans oublier la création d ‘un groupe de discussion sur le café de spécialité.Le chef des Opérations de l’OIC quant à lui, fera un rapport sur l’état d ‘avancement du projet « Mapping of support initiative for a sustainable coffee sector », initiative conjointe menée avec le Centre du Commerce International et l’Union Européenne.

 

La Cote d’Ivoire, troisième producteur africain de café, par ailleurs, membre actif de l’OIC, est représentée par l’Ambassadeur Aly Touré, Représentant Permanent de la Cote d’Ivoire auprès des Organisations Internationales de Produits de Base. Il est  accompagné de M. Martin Kouassi Kokora, Directeur Adjoint chargé des statistiques au Conseil du café-cacao. A noter que, le nouvel Accord international de 2022 sur le café sera ouvert à la signature des Etats Membres.

 

Didier Depry

 

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