Le congrès ordinaire électif du Front populaire ivoirien (FPI) qui s’est déroulé, les samedi 8 et dimanche 9 novembre 2024, à la Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, capitale politique et administrative ivoirienne, a eu lieu dans une atmosphère de deuil marquée par le décès soudain, par un accident cardio-vasculaire, dans sa chambre d’hôtel, avons-nous appris, de Dr Adolphe Blé Kessé, enseignant-chercheur à l’Université de Korhogo, vice-président du FPI et ancien secrétaire national de la jeunesse du FPI (JFPI).
En plus du deuil, la division profonde qui martyrise le FPI a été de nouveau exposée au grand jour par la suspension pour cinq années dudit parti politique de l’ancien secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré, et du vice-président Pierre Dagbo Godé par le congrès. Ils paient ainsi cash leur désaccord avec la vision de Pascal Affi N’Guessan, relativement à la rupture du partenariat avec le RHDP d’Alassane Ouattara et au rapprochement avec le PPA-CI de Laurent Gbagbo. L’Avocat et enseignant d’Université, Pierre Dagbo Godé, ancien vice-président du FPI, exclu du parti, bien que candidat à la présidence du FPI face à l’ancien Premier ministre Affi N’Guessan, n’était pas présent au congrès. Malgré cela, 30 voix des 4532 congressistes votants ont porté leur choix sur lui. Le candidat Pierre Dagbo Godé figurant sur le bulletin de vote.
Comme il fallait s’y attendre, le président sortant Pascal Affi N’Guessan a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans avec un score stalinien de 99,34% des suffrages exprimés. Il totalisera donc en 2029, à l’âge de 76 ans, 28 années de présence à la tête du Front populaire ivoirien. Candidat « naturel » du FPI, Affi N’Guessan a été désigné par le congrès, candidat dudit parti à l’élection présidentielle de 2025.
Didier Depry
Légende photo
Le président réélu du FPI, Pascal Affi N’Guessan, lors de son intervention à l’occasion du congrès.
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