31 personnes avaient été arrêtées, le 24 février 2023, alors qu’elles manifestaient leur soutien au secrétaire général du PPA-CI, Damana Adia Pickass, convoqué par la juge d’instruction du 10ème cabinet. 26 militants du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) parmi les 27 personnes liées à cette manifestation et qui ont comparu, le jeudi 9 mars 2023, devant le tribunal d’Abidjan-Plateau ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour « trouble à l’ordre public ».
Les 26 militants du PPA-CI ont été tous condamnés 24 mois de prison ferme, la 27e personne a été relâchée parce qu’elle a affirmé à la barre ne pas être un militant du parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
Lors d’une manifestation, le 24 février, à Abidjan, 31 personnes avaient été arrêtées et placées en détention alors qu’elles manifestaient leur soutien au secrétaire général du PPA-CI, Damana Adia Pickass. Ce dernier était convoqué par la juge du 10e cabinet d’instruction pour son rôle présumé dans l’attaque du camp militaire d’Akouédo d’Abidjan en 2021.
Le parquet avait requis trois ans ferme pour les prévenus. Au cours des débats, une des procureurs a estimé que les accusés s’étaient rendus coupables de troubles à l’ordre public, « même sans violence ». Elle a rappelé que la convocation de M. Damana Pickass était « personnelle » et qu’elle n’aurait pas dû engendrer un rassemblement.
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« Les faits n’ont pas été démontrés. Le concept défini d’ordre public est une espèce de fourre-tout », a déploré un avocat de la défense, Me Jonas Zadi, précisant qu’il ferait appel de ce verdict. « Les personnes qui ont été condamnées sont toutes membres du PPA-CI, c’est un fait », a ajouté un autre avocat de la défense, Me Sylvain Tapi.
Didier Depry
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