Côte d’Ivoire / Malgré sa dissolution par la Justice : Le parti de Guillaume Soro résiste et poursuit ses activités

Officiellement dissout par une décision de la Justice ivoirienne datée du 23 juin 2021, le Groupement et peuple solidaire (GPS), le parti politique fondé par l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et ex-Premier ministre, Guillaume Soro Kigbafori, résiste assurément au nom de la démocratie et des libertés pour poursuivre ses activités. Le samedi 19 novembre 2022, le siège du PDCI-RDA communément appelé « La maison du parti » sis à Abidjan-Cocody, depuis l’époque de feu Félix Houphouët-Boigny, a servi de cadre pour la tenue d’une cérémonie du GPS. Il s’agissait de la remise du rapport de fusion des mouvements de soutien au président de GPS, Guillaume Soro. Qui nourrit l’ambition d’être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Si son exil politique prend évidemment fin et que la condamnation à 20 ans de prison ferme assortie d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui sont levés.

Les militants et sympathisants du GPS ont pris d’assaut le siège du PDCI-RDA pour prendre part à la cérémonie et voir Anne Marie Bonifon, représentante de Guillaume Soro, recevoir le rapport marquant la fusion des 74 formations politiques et mouvements de soutien à Soro qui ont décidé de se dissoudre dans le GPS. Mme Anne Marie-Bonifon a reçu le rapport des mains du président du comité de pilotage de la fusion des partis politiques et mouvements affiliés à Générations et Peuples Solidaires (GPS).a noter que cette cérémonie a été perturbée par une forte rumeur relative à une éventuelle arrestation de Mme Bonifon. Ce qui a contraint la représentante de Guillaume Soro  a quitté la salle dès après la réception du rapport sans faire de déclaration. C’est également dans une atmosphère quelque peu confuse que les militants et sympathisants du GPS ont quitté le siège du PDCI-RDA qui était sous haute sécurité de la police.

Pourquoi le PDCI-RDA a-t-il accordé son siège au GPS, un parti politique dissout ? S’interroge Yacouba Doumbia, un militant du RHDP, le parti au pouvoir. Et d’ajouter dans ce pan d’une tribune qu’il a publiée, samedi, sur les réseaux sociaux :

« Que le PDCI-RDA, parti qui a déjà géré ce pays et qui se dit légaliste, accepte d’offrir son siège au GPS, cela pose problème. Par son acte, le PDCI-RDA cautionne toutes les actions de déstabilisation orchestrées par le patron du GPS et se met de facto dans le camp des partis subversifs. Le PDCI-RDA   de Bédié s’est déjà rendu complice et co-auteur de la dernière tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, par la conception et l’animation d’un Conseil national de transition (CNT) que pilotait son président. Récemment, le député Brindoumi, porte-parole du PDCI-RDA déclarait que le PDCI-RDA ne se laissera pas faire et qu’il mènera des activités visibles et invisibles… Sans oublier un audio qui a fuité, début de semaine, dans lequel un cyber-activiste, conversant avec un autre cyber-activiste Soroïste, en l’occurrence le troubadour Souley de Paris, qui révélait une manifestation éclatée le 26 novembre prochain pour renverser le pouvoir d’Abidjan. L’activité du GPS est-elle le début des préparatifs de ces actions ? La question reste posée ». 

 

Didier Depry

 

 

 

 

 

 

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