Bâtir une stratégie industrielle cohérente en vue de faire des champions nationaux qui vont apporter une plus-value à la croissance économique en Côte d’Ivoire. C’est l’appel qu’a lancé le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba, le vendredi 26 mai 2023, à l’immeuble Crrae-Uemoa, à Abidjan-Plateau, à la cérémonie d’ouverture de la 2e édition de l’Industrie Festival initiée par Cery’z Communication.
« L’histoire de l’industrie ivoirienne de 1893 à 2023 » était le thème de cette édition. Tous les intervenants ont relevé que l’industrie ivoirienne de 1893 à 2023 se densifie d’année en année malgré les obstacles et les difficultés non sans apporter sa contribution au Produit intérieur brut (PIB). Et que chaque gouvernement a eu pour souci de développer l’industrie en Côte d’Ivoire.
C’est à juste titre que le ministre Souleymane Diarrassouba a loué l’initiative du Festival qui apporte un plus à la promotion de l’industrie en Côte d’Ivoire. Les instruments mis en place par le gouvernement que sont le Guichet unique de développement des Pme, Côte d’Ivoire Pme, la Société des garanties des crédits des Pme, Côte d’Ivoire export, etc., selon Souleymane Diarrassouba, ont pour objectif de contribuer au financement des start up, des très petites entreprises voire des grandes entreprises. Tout ceci pour non seulement favoriser les champions nationaux, mais aussi contribuer au développement de l’industrie en Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire, à en croire le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme, selon les directives du chef de l’Etat Alassane Ouattara, doit devenir un pays émergent à l’horizon 2030. En ce sens, le secteur industriel doit être au cœur de la stratégie de développement du pays. Ce, pour accélérer la création de richesse, réduire la pauvreté, etc. Le Plan national de développement 2021-2025 qui un coût de 59 000 milliards FCFA, a rappelé Souleymane Diarrassouba, a un rôle primordial à jouer dans cette vision et stratégie de la Côte d’Ivoire.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme s’est réjoui de ce que de 1960 à 1980, le secteur agro industriel a connu un sort remarquable en Côte d’Ivoire à travers la transformation dans tous les secteurs. Pour connaître un déclin dans les années 80 à cause de la crise et reprendre son envol entre 1990 et 2000. Il a précisé que la valeur ajoutée du secteur secondaire a atteint 19% en 2014 puis 22,5% en 2019 pour retomber à 15% en 2022.
Ahoua N’Doli Théophile, Inspecteur général de l’Etat (IGE), a relevé, pour sa part que, la Côte d’Ivoire a toutes les potentialités pour être un pays industrialisé voire développé. Il a pris l’exemple du cacao dont plus de 700 000 tonnes sont transformés sur place. Les jeunes en Côte d’Ivoire, a-t-il indiqué, ont une part importante dans le processus d’industrialisation du pays. »Les défis sont encore nombreux et importants », a-t-il ajouté. Il a rappelé que la première unité industrielle en Côte d’Ivoire date de 1918.
Quant au ministre gouverneur de la Vallée du Bandama, Jean-Claude Kouassi, parrain du Festival, il regrette que malgré la position de locomotive en agriculture, la Côte d’Ivoire ne tire que très peu de profit de la transformation de ses matières premières agricoles. Il a pris l’exemple de la spéculation du cacao où les Etats Unis jouissent de 140 milliards de dollars pendant que la Côte d’Ivoire ne perçoit que 8 milliards de dollars par an.
Mme Lionnelle Moro, commissaire générale du Festival, directrice générale de Cery’Z Communication, a annoncé que le festival est une plateforme pour faire la promotion des métiers de l’industrie, développer le partenariat d’affaires, apprécier les efforts entrepris dans le domaine industriel, etc. Et surtout faire la promotion de la consommation locale.
Nedson Djinsou
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