Gabon / Accusé de corruption et haute trahison : Noureddin Bongo Valentin emprisonné à la maison d’arrêt « sans famille »

Au Gabon, Noureddin Bongo Valentin, le fils de l’ancien président Ali Bongo, est en prison. Il a été entendu par le procureur, puis par une juge d’instruction, le mardi 19 septembre 2023. Une dizaine de hauts responsables ont également été auditionnés.  C’est un coup de tonnerre au Gabon. Noureddin Bongo Valentin a passé sa première nuit à « Sans famille », le surnom de la prison centrale de Libreville. Le fils d’Ali Bongo avait été coordinateur à la présidence, puis conseiller stratégique de son père au parti PDG, et certains le présentaient comme un successeur potentiel. Le voilà donc derrière les barreaux. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire notamment pour « haute trahison » et « corruption active », a annoncé le procureur de Libreville André-Patrick Roponat.

Une dizaine de hauts responsables ont également été entendus hier, mardi, par le procureur. Ils avaient été arrêtés après le coup d’État du 30 août. La plupart étaient également accusés de « haute trahison contre les institutions », « détournement de fonds publics », « malversation financière internationale en bande organisée », « faux et usage de faux », « falsification de la signature du président », « corruption active » ou encore « trafic de stupéfiants ».Parmi les auditionnés, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Ian Ghislain Ngoulou, le directeur de cabinet adjoint de l’ancien président déchu Mohamed Ali Saliou et son frère Abdoul Océni, Jessye Ella Ekogha, ancien porte-parole de la présidence, Steeve Nzegho Dieko qui était secrétaire général du PDG, ou encore Cyriaque Mvourandjami, directeur de cabinet politique d’Ali Bongo…

Déférés une première fois le 15 septembre, leurs gardes à vue avaient été prolongées. Hier, ils ont tous été de nouveau entendus par le procureur, de même que Kim Oun, proche conseiller de Sylvia Bongo ou encore une directrice financière de la mairie de Libreville. Le procureur les a réinterrogés sur les faits, avant de prendre un réquisitoire et de saisir la juge d’instruction qui les a reçus le même jour. La magistrate, Leïla Biam, les a donc tous auditionnés jusque tard dans la soirée. La plupart ont été placés sous mandat de dépôt et incarcérés. Toutefois, selon une source judiciaire, Steeve Nzegho Dieko a, lui, été assigné à résidence.

RFI

NB : La titraille est de « Le Monde Actuel » 

 

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