Renversé par un putsch militaire, il y a un peu plus d’un an, l’ancien président gabonais reste sous surveillance, alors que les militaires au pouvoir consolident leurs positions à la tête du pays. Ali Bongo appelle à la libération des membres de sa famille en détention et annonce son abandon définitif à se présenter à toute élection politique.
L’ex-président gabonais, Ali Bongo, renversé en août 2023 lors d’un coup d’Etat militaire, a annoncé son « retrait définitif » de la vie politique. Dans une lettre transmise à la presse par son avocate, il affirme renoncer définitivement « à toute ambition nationale ». Appelant également à la clémence pour sa famille qu’il décrit comme victime de « violences » et de « tortures », l’ancien chef d’Etat demande la libération de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin, emprisonnés sans condamnation.
Dans sa lettre relayée par plusieurs médias, Ali Bongo a reconnu les « insuffisances » de sa gestion politique. « J’assume seul la responsabilité, tant sur le plan social que s’agissant du fonctionnement de nos institutions », a-t-il déclaré, tout en appelant son pays à « renoncer à la vengeance » et à œuvrer pour la paix. Depuis le coup d’Etat du 30 août 2023, Ali Bongo reste sous surveillance militaire, bien que le gouvernement affirme qu’il est « libre de quitter le pays ». Pendant ce temps, son épouse et leur fils, détenus à la prison centrale de Libreville, sont accusés de corruption, détournements de fonds publics et blanchiment de capitaux.
Cette lettre intervient au moment où le président Brice Oligui Nguema, ancien commandant de la garde républicaine gabonaise, consolide de plus en plus son pouvoir. Début septembre, les nouvelles autorités ont publié leur nouveau projet de Constitution, qui sera soumis à référendum en octobre prochain. La nouvelle loi fondamentale renforce les pouvoir du président qui sera désormais élu pour un mandat de 7 ans renouvelable une fois. De nombreux observateurs estiment que Brice Oligui Nguema, désormais autorisé à se présenter aux élections, pourrait être reconduit officiellement à la tête du pays. Pour l’heure, les autorités n’ont pas réagi à cette sortie médiatique d’Ali Bongo. Toutefois, elles avaient qualifié de « dénonciations calomnieuses et mensongères portant atteinte à l’image du Gabon », une plainte déposée en mai à Paris par les avocats de l’ex-président pour « séquestration aggravée par des actes de tortures et de barbarie ».
Source : Agence Ecofin
NB : La titraille et le chapeau modifié sont du site indépendant d’informations Le Monde Actuel
Légende photo : L’ancien président gabonais, Ali Bongo, renversé du pouvoir par un coup d’État militaire, le 30 août 2023.
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