New Delhi était l’année dernière la capitale la plus polluée du monde, et ce pour la quatrième année consécutive. Douze des 25 villes les plus polluées se trouvent dans le nord de l’Inde. Ce constat accablant est issu du rapport annuel de l’organisation suisse IQ Air, qui démontre que cette pollution atmosphérique est un problème à traiter de manière régionale, et non locale.
Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle dans ce rapport. La mauvaise, d’abord, est que New Delhi reste, et de loin, la capitale la plus polluée du monde en particules fines. Ceci devant Dacca, au Bangladesh, et Ndjamena, au Tchad. La moitié des 25 villes les plus polluées du monde se trouvent dans cette région encastrée du nord de l’Inde, où les industries, les usines de charbon et les transports créent un nuage toxique stagnant.
La bonne nouvelle, toutefois, c’est que le taux moyen de pollution à New Delhi a baissé, de 15% par rapport à 2018. Un signe encourageant, estime Anumita Roy-Chowdhury, directrice du Centre pour la science et l’environnement de New Delhi. « La courbe de la pollution a fléchi, elle n’augmente plus à New Delhi. Cependant, même avec ce déclin, ce taux doit baisser encore beaucoup pour atteindre les standards nationaux. Le taux maximum autorisé est de 40 microgrammes par m3, et nous sommes à plus de 90 à Delhi », dit-elle.
Le taux recommandé par l’OMS, abaissé l’année dernière, est de 5 microgrammes par m3 en moyenne annuelle. Aucune ville indienne n’a un air aussi pur, et de fait, la moitié des métropoles sont dix fois plus polluées que cela.
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