La démocratie et ses valeurs – Quand l’occident les utilise au gré de ses intérêts

Ces dernières années, le monde entier a vu de nombreux monuments confédérés être contestés, renversés, tagués, incendiés et repeints dans de nombreuses villes aux Etats-Unis d’Amérique et en Europe. Cette vague immense de souffrance et de protestation s’est déchaînée après les agressions mortelles perpétrées contre des vies noires (Black Lives) et d’autres problèmes systémiques d’inégalités ethniques et raciales que symbolisent les meurtres de George Floyd, Breonna Taylor et Ahmaud Arbery aux Etats-Unis.

Le Sud des États-Unis, berceau historique de la confédération, est plein de ces monuments. Ils sont également très présents dans d’autres parties du pays, non seulement au Capitole, le siège du Congrès à Washington, dans la plus grande ville des États-Unis, New York, mais aussi dans la plupart des États. En Europe, notamment en Angleterre, par exemple, on retrouve ces monuments du clivage et du racisme.

Les Noirs américains et les autres personnes de couleur souffrent et sont en colère, depuis longtemps, à cause de la caution nationale apportée à ces images en occident.

En plus du racisme qui est systémique, les pays occidentaux  sont très peu répressifs contre l’antisémitisme. On observe, par exemple,  diverses formes d’antisémitisme dans les sociétés européennes, les pays de l’Union européenne sont loin de présenter un front uni : l’ex-Europe de l’Est reste marquée par les préjugés traditionnels contre les juifs ; les citoyens des pays de l’Europe de l’Ouest se montrent eux plus enclins à pointer du doigt la politique d’Israël envers les Palestiniens.

C’est ce qui ressort, entre autres, d’un sondage commandé par l’Action and Protection League (APL), organisation partenaire de l’Association juive européenne (EJA), dont les responsables ont plusieurs fois rencontré des parlementaires, des diplomates et des responsables d’institutions européennes.

Dans seize pays de l’Union européenne, les stéréotypes sur les communautés juives d’Europe, qui représentent, selon les estimations, 1,5 million de personnes persistent. Une situation qui avait poussé le président  israélien, Isaac Herzog, de dénoncé, das une adresse, depuis Jérusalem, « le fléau de l’antisémitisme qui continue de se répandre dans les rues et en ligne ». Globalement, les études estiment que 12 % des Européens sont « fortement » antisémites et 8 % « modérément ».

Comme on peut le constater, les pays occidentaux sont toujours durablement confrontés au racisme et à l’antisémitisme. Dans des pays comme les Etats-Unis d’Amérique , on pratique même la peine de mort qui constitue, au-delà de out, une grave violation des droits de l’homme. Avec les vagues de migrants africains, asiatiques, arabes et sud-américains  qui ont cours vers les pays occidentaux de plus en plus, on constate également les violations des droits de l’homme qui s’accroissent en occident.

Peut-on raisonnablement considérés les pays occidentaux, en général, les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, l’Angleterre etc. comme des pays respectueux des valeurs démocratiques et de droits de l’homme nnn Evidemment non, au regard de tout ce qu’on a cité plus haut.

Curieusement, ce sont les pays occidentaux qui s’érigent en donneurs de leçons en matière de démocratie dans le monde et en Afrique. Sur le continent africain, les pays occidentaux interviennent dans les affaires intérieures des pays au nom de la démocratie, disent-ils. On le voit aujourd’hui au Niger où les pays occidentaux soutiennent une opération militaire envisagée par la CEDEAO contre les militaires qui ont fait un coup d’Etat. Alors qu’ils n’appliquent pas véritablement la démocratie et le respect des droits de l’homme véritablement chez eux, les dirigeants occidentaux veulent l’imposer en Afrique et dans le reste du monde.

Pour mettre à leur vision du monde de perdurer dans le temps, les occidentaux , américains et européens utilisent les programmes culturels et éducatifs spécifiques à destination des jeunesses africaines et du tiers monde. Ils pourront ainsi influencer grandement les jeunes et former, par la même occasion, des élites qui seront plus tard à leurs services.

Une contribution d’Issa Tapsoba

Analyste politique burkinabé 

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