Comme un vent d’hécatombe souffle sur le milieu des arts plastiques en Côte d’Ivoire. Ainsi, après l’annonce du rappel à Dieu du maître incontestable de la technique du jet, Monné Bou, au CHU de Treichville dans la nuit du dimanche 17 novembre 2024, l’on apprend aussi que Djiré Mahé, malade depuis un bon moment et disparu des radars, a rendu l’âme à Bingerville , lundi 18 novembre, à l’âge de 73 ans. Deux décès dans l’écosystème des arts plastiques et visuels à un jour d’intervalle.
Plasticien ivoirien résidant à Bingerville, Djiré Mahé, né en 1951 à Adjamé, était spécialiste de la technique mixte, du collage et de la fonte des matériaux plastiques. Ses tableaux réalisés avec des matériaux de récupération tranchaient avec la peinture ordinaire. Marié et père de six enfants, l’artiste a été successivement décoré Chevalier, puis Officier dans l’Ordre du Mérite culturel ivoirien. L’ancien psycho-socio-ergothérapeute a exercé, de 1981 à 2005, à l’hôpital psychiatrique de Bingerville auprès de personnes souffrant de trouble et de déficience mentale.
Depuis une dizaine d’années, il a transformé sa résidence privée en musée dit de la paix, ouvert au grand public. Entre sa vie de créateur, ses expositions et ses interventions en tant que thérapeute, le peintre écolo engagé jetait un regard sur l’évolution récente de l’actualité politique. Dans l’univers des arts visuels, le plasticien-psychothérapeute Djiré Mahé faisait partie des figures de proue de la culture ivoirienne. A noter que l’artiste-plasticien Djiré Mahé, qui était de confession musulmane, sera inhumé, ce mercredi 20 novembre 2024, après la prière de la mi-journée.
Marcellin Boguy
Légende photo
L’artiste-plasticien Djiré Mahé s’est éteint à l’âge de 73 ans. Ici, lors d’une de ses expositions.
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