« Le Mali est dans la tourmente». C’est l’intitulé de la tribune ci-dessous d’Ismaël Sacko, président du parti politique malien dénommé Parti social-démocrate africain (PSDA). Depuis l’exil, il évoque une disgrâce, selon lui, dans laquelle est sombré le Premier ministre Chogel Kokalla Maiga, qui vit une tension avec les tenants du régime de transition militaire au Mali.
Les Assimites du CNSP-JUNTE se clashent et Choguel, l’éjecté élague l’arbre et la branche. Le Premier ministre de la junte Assimite, Choguel Koukala Maiga, s’était illustré par ses diatribes et ses invectives. Le mégalomane Choguel avait réussi à convaincre les maliens et à les rassurer sur du faux. Ses soutiens du M5RFP l’ont aidé à construire un soubassement populaire en paille. Choguel, l’homme des slogans pompeux et creux, était devenu paranoïaque voyant le mal partout et accusant toutes les voies dissonantes d’ennemis du Mali afin de prolonger son séjour à la Primature. La junte Assimite affaiblie en mai 2021 s’est appuyée sur un homme connu pour son sens élevé de la division, du fait partisan claniste et pédant. Son bilan se résumera à isoler le Mali de la scène internationale.
Le « Choguelisme », c’est vendre du vent
Le Choguelisme, c’est se fourvoyer et se dédié sans vergogne et sans dignité aucune. Amadouer et dorloter Assimi Goita lui ont valu une longévité à la tête d’un gouvernement corrompu. Le Choguelisme a très vite atteint son paroxysme en terme de mauvaise gouvernance et d’incapacité à répondre aux préoccupations des populations qui n’ont fait que subir sans faire valoir leurs droits civiques et constitutionnels. Le Choguelisme, c’est nié l’évidence et laver le linge sale en public. La délation et la trahison sont le fort d’un homme, le clivant Choguel, qui, au crépuscule de sa carrière politique, a eu l’opportunité d’occuper un fauteuil beaucoup trop grand pour sa carrure. Immoral et revanchard, il paie aujourd’hui, le prix de sa haute trahison contre son peuple.
Ignorant tout de l’achat des équipements militaires, feignant ne rien savoir des détournements des fonds liés à l’achat de fuels et de carburant afin d’alimenter la société EDM SA, Choguel Koukala Maiga est finalement l’amnésique d’un régime totalitaire dont l’Etat-pays se meurt et dont la Nation-Mali semble avoir perdu ses valeurs.
Le duo Assimi-Choguel a détruit le peu de capital de confiance sur le marché financier et à l’international. Le désamour des maliens déçus et abusés a, par ricochet, brisé les fondations de la communauté de destin inter-malienne. Trois ans ont suffi pour que les compagnons de lutte au sein du M5RFP se décident de larguer l’encombrant et incompétent Premier ministre.
Chogel et la junte doivent partir
La junte Assimite assiste à souhait à la liquidation politique et à l’écartement de son Premier ministre, jadis adulé par les putschistes préoccupés par une guerre fratricide de succession. La grande muette parle désormais et sort de son silence régalien. Les cinq colonels félins et félons se clashent et sont en passe de sortir les griffes et les crocs. Le Mali n’a jamais été ni la tasse de thé des Choguelistes encore moins celle des Assimites aveuglés par un pouvoir éphémère et par le gain de l’argent facile.
Le CNSP discrédité
La guerre de succession ensevelira le règne des Assimites vomis et rejetés par des soutiens qui ont longtemps attendu l’heure du souper. 700 milliards de Fcfa détournés en 2022 sous Assimi Goita, selon le vérificateur général du Mali ; 7 camps militaires détruits en décembre 2023. En mars 2024, dans la zone de NARA, plus de 30 soldats maliens tués et d’autres ont été fait prisonniers de guerre.
C’est pendant ce temps que, ce qui reste du M5 de Choguel, se donne en ridicule devant un peuple affamé dont l’accès à l’électricité n’est plus un droit. Pire, le CNSP et ses putschistes se regardent en chiens de faïence. Égarés et discrédités, la junte Assimite a plongé le Mali dans la tourmente et les maliens en sont fatigués. La CPI serait bienheureux d’accueillir les Assimites éventreurs.
L’Alternative
Le temps de la délivrance du peuple résilient s’approche et pourrait s’accélérer. Le vent en poupe, les patriotes républicains, démocrates, les mouvements et plates-formes politiques crédibles, gages d’espoir doivent se retrouver. L’appel du 20 février, la SYNERGIE, M5 Mali-Kura, FUMA, ARP, le MPPM, les forces vives de la diaspora malienne et des groupes du Nord du Mali ont le devoir de s’organiser pour constituer une alternative crédible.
Le 7 mars 2024
Ismaël Sacko
Président du PSDA
Chevalier de l’ordre national
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