Manifestation d’une volonté ou grâce divine ? Ou simple et bienheureuse coïncidence ? Le carême chrétien et le jeûne musulman ont eu lieu quasiment au même moment. Tout un message, tout un code de bonne entente et de coexistence pacifique entre le christianisme et l’islam.
Comment ne pas s’en réjouir, s’en émerveiller, surtout s’en inspirer pour la tolérance, la cohésion, la paix et la stabilité dans notre monde à l’heure où des « fous de Dieu », hélas, tuent, violent et massacrent d’autres êtres humains, leurs semblables?
Pour ce qui est de l’islam et du christianisme, deux religions de paix pour bénir et sauver l’humanité, nul ne doit tuer, nul n’a le droit d’ôter la vie à son prochain.
Voilà le message de bienheureux œcuménisme qui sied et qui doit, partout, être prôné et disséminé.
Au nom de la même harmonie et stabilité sociale, cette tolérance religieuse doit également être transposée, être constatée et pratiquée sur le plan ethnique et surtout politique.
Si en de nombreux endroits du continent africain, il y a encore des velléités ou manifestations de conflits ethniques et tribaux, dans un pays comme la Côte d’Ivoire, ce « cancer » ou poison contre la stabilité reste, dans l’ensemble, assez maîtrisé, limité et circonscrit même si sur le plan des adversités et de la bataille politique, il reste encore beaucoup d’efforts à faire.
Alors, deux questions fondamentales, à ce niveau, se posent qui doivent être effectivement posées : pourquoi donc la politique continue-t-elle en Afrique, de susciter tant d’intolérance, de passions, d’antagonismes, de divisions fatales et mortelles ?
Ici et là en Afrique, la politique a déjà et assez tué, causé trop de dégâts humains, matériels, sociaux et économiques. Pourquoi tout ce désastre, ce drame et ce désarroi sur le continent africain et aussi ailleurs ?
En attendant que des réponses appropriées et convaincantes soient fournies au commun des mortels et au citoyen lambda, l’autre questionnement est celui de savoir pourquoi notre humanité ne mettrait-elle pas tout en œuvre afin que la même tolérance pratiquée et plus haut soulignée et saluée, au plan religieux, soit observée et incrustée dans les mœurs, pratiques et combats politiques ?
En un mot comme en cent, si la cohabitation ou la coexistence est amorcée ou ancrée au plan purement religieux, faisons tous en sorte qu’au-delà de nos petits calculs et intérêts politiques, politiciens égoïstes, précaires et bien dérisoires, plus aucun homme ne soit « un loup pour l’homme » selon la formule du Leviathan hobbesien.
En ces temps de résurrection, de privation et de repentance chez les chrétiens et les musulmans d’ici et d’ailleurs, il est vraiment et vivement à souhaiter et surtout à obtenir de tous, une « démocratie apaisée », réellement fraternelle, conviviale et pour tout dire, humaine, pacifique et raisonnable.
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