« La montée des réseaux sociaux et leur influence sur le journalisme ». Voilà le thème d’une rencontre qui a eu lieu récemment au Burkina Faso entre des journalistes, professionnels de l’information, divers animateurs de presse, etc. Au terme de leurs travaux, ils ont abouti, pour les journalistes, à cette conclusion majeure et essentielle : « Il faut s’adapter en réorganisant nos rédactions. Cela va nous pousser à innover et à rester pertinent. Nous devons rester fidèles au métier ». Celui-ci a été pris en otage par des « cyber-menteurs » joliment qualifiés d’ « Influenceurs » qui, trop souvent, ont pris des libertés avec la vérité et l’exactitude des faits, pourtant si importants et si sacrés en journalisme.
Les moyens de communication actuels n’ont pas été conçus ou mis en place pour nuire à l’humanité ou détruire les citoyens mais pour leur permettre de se rapprocher, se parler et agir aisément et non pour leur servir de la toxicité, de la fausseté voire de la méchanceté à longueur de journée ou de posts. Sans compter, de nos jours, de graves perturbations ou déstabilisations de l’ordre public, de la cohésion et de la concorde nationale.
Hommes et femmes des médias, journalistes professionnels, dirigeants et animateurs de presse, pouvoirs publics, cyber-activistes, ONG de défense des droits de l’homme, structures et associations diverses de la presse, il est temps, vraiment temps et urgent de sortir de ce que d’aucuns nomment ironiquement les « ragots sociaux » ou « réseaux sorciers ». Cette descente aux enfers des réseaux sociaux avait, on s’en souvient, fait dire à l’auteur et philosophe italien, Umberto Eco : « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles ». En cette fin d’année 2024 et alors que 2025 se profile inexorablement à l’horizon, œuvrons tous à rectifier le tir afin qu’il n’ait plus raison de nous depuis la tombe où il est enseveli dans son Italie natale.
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