L’impartial  – La démocratie n’est pas la « démon-cratie »  par Yao Noël

Un drame de forte intensité, de grande échelle et amplitude pourrait bien avoir, hélas, commencé au Sénégal.

Pays de la Teranga c’est-à-dire de l’hospitalité, de l’amitié, de la fraternité et pour tout dire, du sourire,  le Sénégal jusque-là, réputé pour sa tradition démocratique autant que pour son « Tiébou dieune » (riz au poisson), a enregistré neuf morts, le jeudi 1er juin 2023, dans des manifestations et protestations politiques.

Ce « jeudi noir » , à Dakar et Ziguinchor principalement, a eu pour élément déclencheur, la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko par la justice pour « corruption de la jeunesse ».

A la base de toute cette agitation et de ce tumulte mortels, des suspicions de machination, supercherie ou manœuvres politiques ou politiciennes dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024.

Il serait malaisé et déplacé de vouloir trancher ici cette polémique sénégalo- sénégalaise et situer les responsabilités dans cette tragédie qui semble malheureusement avoir commencé dans un pays  jusque-là connu, respecté et cité en une « enclave » démocratique sur le continent africain. Hélas, le « modèle »  a commencé à devenir lui aussi le malade de ce mal africain endémique, nocif, destructeur, ravageur sous les tropiques.

Que dire ? Que faire nous autres spectateurs africains qui voyons ainsi le Sénégal prendre la mauvaise et dangereusepente?

La réponse est un rappel bien évident voire tautologique : la démocratie ne saurait être une sorte de « démon-cratie » c’est-à-dire cette espèce d’ « état de nature » ou ce « cannibalisme politique » où les uns mangent et dévorent les autres, surtout à chaque consultation électorale.

La démocratie, si l’on peut encore se permettre cette redondance, est « un jeu démocratique », ouvert, transparent, ouvert, crédible sans tricherie ni tricheurs.

La loi du nombre faisant et aidant, c’est celui ou celle qui obtient les faveurs du peuple souverain qui est appelé à gérer « le gouvernement du peuple par le peuple » à  travers son choix  .

En clair, la démocratie est le seul vrai grand remède aux maux, troubles, guerres,  violences, instabilité, retard et léthargie de l’Afrique.

En ce 21e siècle de toutes les évolutions technologiques et sociales, l’on ne peut continuer de s’amuser, à  ruser pour accéder au pouvoir ou pour s’y maintenir.

Tout le reste viendra et suivra la légalité, la légitimité, le respect dû aux lois, institutions républicaines,  l’alternance démocratique,  la paix,  la stabilité, le progrès global de la société, de nos pays unis et intégrés pour un grand dessein Africain dans le concert des nations et peuples du monde.

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