Dans la fameuse et historique nuit du 5 au 6 mars 1957, alors que Accra, capitale, de la jusque-là Gold Coast vivait l’une des périodes parmi les plus glorieuses et emblématiques de toute son histoire, le leader Osagyefo Dr Kwame Nkrumah se fendit de cette déclaration ou proclamation de foi : « l’indépendance du Ghana n’aurait pas de sens ( « meaningless » ) si elle n’était pas suivie de la libération de tout le continent africain » ( du joug colonial).
Cette option du panafricaniste incarné que fut, toute sa vie durant, le bouillant et courageux dirigeant Kwame Nkrumah, marqua l’esprit de tous les convives et témoins accourus du monde entier pour l’indépendance du Ghana. Ainsi, le Ghana qui vient de supprimer l’exigence d’un visa d’entrée sur son sol pour tout détenteur d’un passeport africain, est resté conforme à l’esprit et à sa logique de « pionnier du panafricaniste et de l’unité africaine ». L’Afrique entière doit ainsi une fière et éternelle chandelle à ce Ghana, historique et exemplaire en matière d’intégration continentale. Voilà pourquoi cet exemple touchant, vivant et concret du Ghana mérite d’être suivi imité et conforté. Tout comme devra aussi l’être le généreux projet du Bénin d’accueillir des haïtiens gagnés par le doute, le désespoir et la détresse causés par ces hordes de gangsters qui sévissent brutalement à Port-au-Prince.
A ces efforts de rassemblement de tous les fils et filles Afro- descendants établis et éparpillés dans le monde, il faut adjoindre le touchant et mémoriel plaidoyer visant à faire admettre la République d’Haïti comme membre de l’Union africaine (U.A). Cette initiative de l’Académie diplomatique africaine (A.D.A) du sénégalais Benoît Ngom, doit être connue, soutenue, accompagnée, promue ,suivie et concrétisée. Il y va, en cette ère de mondialisation forcée, forcenée et accélérée, de la cause et de l’identité de la race noire et de l’Afrique in globo. Dans notre monde caractérisé et « dominé par la domination » de la culture américano -cybernético-hollywoodienne, l’Afrique, la race noire ont beaucoup à donner à ce « rendez-vous du donner et du recevoir « , ainsi que le nommait joliment le Président -poète sénégalais, l’immense Léopold Sedar Senghor, chantre et défenseur de la » négritude « .
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