L’impartial – Vive l’Afrique des peuples !  par Yao Noël

La grande fête du football africain a commencé et, déjà, livre ses secrets et surprises notamment le réveil ou la révolte des équipes nationales dites « petites », « mineures » ou insignifiantes et inexpérimentés. La CAN pour laquelle la Côte d’Ivoire entière a déployé tant de moyens et d’efforts est et demeure, assurément, l’événement le plus populaire et le plus médiatique de tout ce que notre continent peut organiser.  Cette compétition sportive nous donne l’occasion d’évoquer l’option et la dynamique de l’intégration africaine « par le bas »  c’est -à-dire par les peuples et non plus seulement par les (seuls) dirigeants politiques et gouvernementaux. Les rencontres et les brassages multiples, opportuns, réguliers, féconds et productifs de populations comme la CAN en donne l’occasion, contribuent activement et évidemment à l’entente et à la compréhension, à la solidarité entre les peuples.

Elles doivent être activées, encouragées et promues comme les manifestations sportives, culturelles, scolaires, estudiantines dans l’objectif bien compris de soutenir et appuyer les efforts d’intégration africaine par le haut et par les dirigeants.  Lorsque des jeunes, des femmes, des élèves,  des étudiants, des agriculteurs, des industriels et des entrepreneurs, des ONG, des responsables de mouvements associatifs etc. se retrouvent, il est évident que tout cela participe de l’unité et booste l’intégration africaine en plus des sommets ou initiatives des dirigeants et institutions politiques.

De ce point de vue, la CAN qui se tient actuellement en Côte d’Ivoire, réaffirmons-le, est et reste une occasion en or, un puissant facteur d’intégration continentale en cette ère de redéfinition des axes et paradigmes majeurs de la géopolitique mondiale, des rapports internationaux. « Africa must unite » ou l’Afrique doit s’unir. Voilà le cri du cœur et de raison lancé dans les années 60 par des dirigeants dans l’immédiat après les indépendances. Sans nier le chemin parcouru depuis cette époque, il convient, aujourd’hui, de regarder un peu plus, du côté de « l’intégration par les peuples », à côté des grands-messes diplomatiques et actions menées par les gouvernants pour la réalisation du grand rêve d’éternels et authentiques panafricanistes comme Osagyefo Dr Kwame Nkrumah.

 

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