Depuis que l’incident survenu au sujet des 49 militaires Ivoiriens, beaucoup de citoyens des deux pays en débattent. Mais certains oublient le sens profond des liens fraternels et amicaux.
Le Mali et la Côte d’Ivoire sont deux pays frères et surtout voisins.
Les populations, de part et d’autre, sont unies par l’histoire qui fonde ces deux pays. Et leurs positions géographiques de voisinage ont enraciné ces liens rendus, d’ailleurs très féconds de par les mariages.
La Côte d’Ivoire, pays de la cola, a été et est encore la terre qui accueille les commerçants acheteurs depuis l’aube des temps.
D’ailleurs, il est pratiquement difficile de dissocier un Ivoirien d’un Malien et vice-versa.
Les fréquentations et les brassages sont tels que les populations des deux pays se confondent. D’ailleurs, à la faveur de l’avènement de la démocratie et surtout du pluralisme politique, les populations des deux pays ont multiplié leurs fraternelles et amicales relations. Surtout, au niveau des affaires, de part et d’autre, les partenariats et coopérations se sont rapidement développés.
Le seul point de rivalité est celui des sports, surtout au niveau du football. Cela à l’image de l’ASEC Mimosas et de l’AFRICA Sport d’Abidjan.
Et la même image pour DJOLIBA et AS Réal.
Le football a toujours été le seul point obscur où les pays frères ne s’entendent pas sportivement. Surtout quand les Éléphants marchent sur les Aigles.
Malgré tout, l’esprit sportif tient le dernier mot, dans l’espoir qu’un jour, l’Aigle puisse triompher de l’Éléphant.
En vérité, jamais, l’idée d’un quelconque conflit n’a été imaginée entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi, ce malheureux incident doit être mis dans son contexte purement militaire, loin des interprétations des civils et surtout, très loin du citoyen lambda.
Que savent-ils exactement des sujets d’ordre militaire ?
Les problèmes militaires ne sont pas politiques, économiques ou culturels.
Seuls, les militaires savent détecter, lire et comprendre leurs codes et non les civils.
Il est donc sage de savoir raison gardée et encourager les hiérarchies militaires des deux pays frères à l’apaisement pour éviter de mettre en péril, les liens féconds.
Certains, malheureusement, excitent et encouragent l’esprit des conflits. Ces derniers jouent pleinement le jeu de l’ignorance. Ils ne savent rien de la guerre, encore moins des conséquences qui en découlent.
Cela dit, il y a de très nombreux citoyens très avertis et sages qui contribuent à l’apaisement. Cette voie est salutaire !
Déjà, il y a lieu de féliciter les plus hautes hiérarchies militaires de la Côte d’Ivoire et du Mali qui font preuve de retenue et qui dialoguent entre frères d’armes.
La voie du dialogue étant propre à l’Afrique, la solution familiale sera trouvée pour le bonheur de tous.
Vive la cohésion et la solidarité entre ces deux pays frères et surtout voisins !
Monoko Toaly
Expert international en Communication et Marketing Politique
Bamako (Mali)
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