Manifestation à Paris pour la CEDEAO – De nombreux ressortissants du Mali, du Niger et du Burkina Faso  appellent à la démission des juntes militaires

Comme l’avaient annoncé ses organisateurs, une manifestation de protestation contre le départ définitif du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’est tenue, le samedi 11 janvier 2025, dans l’après-midi, à la place de la République (métros 3, 5, 8, 9 et 11) de Paris, la capitale française.

Selon des participants, cette manifestation a rassemblé plusieurs centaines voire pus d’un millier de membres des diasporas malienne, nigérienne et burkinabé mais également des ressortissants d’autres pays africains qui ont crié haut leur désapprobation contre la décision unilatérale prise par les régimes militaires au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso de retirer ces pays de la CEDEAO.

Les diasporas s’y opposent ouvertement et réclament plutôt la démission des militaires au pouvoir afin que s’installent des régimes civils élus.  Le président du Parti social-démocrate africain (PSDA), Ismaël Sacko, acteur politique malien contraint à l’exil par la junte militaire du général  Assimi Goita, et l’un des organisateurs de la manifestation à Paris, livre ici, dans la déclaration ci-dessous, son regard sur l’événement.

Didier Depry  

Déclaration d’un acteur politique malien depuis l’exil

11 janvier 2025, à la place de la République, nous étions nombreux, voire plus d’un millier de maliens, burkinabés, nigériens et guinéens, sortis pour dire « NON » au retrait de la CEDEAO et « NON » à la dictature malienne. « OUI » au maintien de nos pays au sein de la CEDEAO.  Une CEDEAO qui doit initier des réformes politiques et sécuritaires au service des peuples. C’est la première fois, en 4 ans, que la diaspora de ces pays se retrouve et se ligue contre la gestion chaotique des putschistes du Sahel central et de la Guinée Conakry. Nous exigeons la restauration de la liberté et de la démocratie dans les 4 pays. À défaut, nous demandons la démission d’Assimi Goita, d’Abdourahamane Tchiani et d’Ibrahim Traoré. Nous appelons à la mise en place d’une transition civile, dans les pays concernés. Au Mali, Assimi Goita n’a plus la qualité, ni la légalité d’engager notre pays, depuis le 26 Mars 2024.

Samedi 11 Janvier 2025.

 Ismaël Sacko

Président du PSDA

 Légende photo : La manifestation des diasporas malienne, nigérienne et burkinabé, le 4 janvier dernier, à Paris (France), a rassemblé des centaines voire plus d’un millier de personnes.   

 

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