Médecine et pharmacopée traditionnelles : « Les deux atouts majeurs de la santé publique en Afrique », selon Joël N’Guessan

Le 3 novembre 2022, le Syndicat national des praticiens de médecine et de la pharmacie traditionnelle de Côte d’Ivoire (SYNAPMPT-CI) tiendra son premier Congrès national à la bibliothèque nationale d’Abidjan. Cette cérémonie, la première en Côte d’Ivoire, placée sous le Haut patronage du président Eugène Aka Aouélé, président du Conseil économique, social, environnemental et culturel. Ce sera l’occasion pour les quelques 1000 participants attendus à ce premier congrès du SYNAPMPT-CI de donner un aperçu des actions qui seront menées sur le terrain pour montrer l’importance et la nécessité du rôle des praticiens de médecine et de la pharmacie traditionnelle. En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 70 % à 80% des Africains se soignent de manière traditionnelle.

Aussi, c’est à juste titre que la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS, pour l’Afrique, dans son message du 31 août 2020 lors de la Journée de la médecine traditionnelle africaine 2020 a déclaré : « La médecine traditionnelle est utilisée depuis des siècles pour améliorer le bien-être des populations et elle continue de jouer un rôle essentiel dans les soins de santé. Elle tire sa quintessence de la riche et exceptionnelle biodiversité de plantes aromatiques et médicinales que recèle l’Afrique. La médecine traditionnelle est aussi une industrie prometteuse que les pays africains peuvent exploiter plus et exporter à l’international ».

Elle a terminé son message en émettant les vœux que la médecine traditionnelle africaine soit pleinement reconnue sur le plan international. Elle en réitéré l’engagement de l’Organisation mondiale de la Santé à promouvoir des médicaments traditionnels sûrs et efficaces pour un meilleur bien-être des populations. En Côte d’Ivoire, pour tenir compte de recommandations de l’OMS, une Loi a été prise en 2015. Il s’agit de la loi Numéro 2015-536 du 20 Juillet 2015 relative à l’exercice et l’organisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle.

Par la suite, le gouvernement ivoirien a élaboré un document de référence intitulé « Politique nationale de promotion de la médecine traditionnelle ». Ce document de référence retrace de manière exhaustive ce qui a été fait par la Côte d’Ivoire dans le domaine de la médecine et de la pharmacopée ivoirienne.

En 2016, le gouvernement ivoirien a adopté un Code d’éthique et de déontologie à l’intention des praticiens. C’est dans ce contexte prometteur et encourageant pour les acteurs de la médecine traditionnelle que le Syndicat national des praticiens de médecine et de la pharmacie traditionnelle de Côte d’Ivoire (SYNAPMPT-CI) tiendra son premier Congrès national à la bibliothèque nationale d’Abidjan. Il s’agit pour les membres de ce syndicat de s’informer de l’approche de l’OMS, de s’imprégner des textes et documents existants en Côte d’Ivoire sur le sujet, et surtout de se doter d’un guide des actions à mener sur terrain, en vue de s’intégrer dans la politique nationale de promotion de la médecine traditionnelle et répondre ainsi au bien-être des populations

 

Le ministre Joël N’Guessan

Fervent admirateur des tradi-praticiens de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles

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