Menaces sur la liberté de la presse au Burundi – L’UJPLA appelle à la libération sans condition de la journaliste Floriane Irangabiye

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) déplore l’arrêt de la Chambre de cassation de la Cour suprême du Burundi dans l’affaire de la journaliste Floriane Irangabiye. Dans leur arrêt du 15 février 2024, les juges de la Cour suprême du Burundi ont rejeté le pourvoi et ont décidé de maintenir la peine de 10 ans d’emprisonnement contre Floriane Irangabiye pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Or les charges sont injustifiées.

En effet, alors qu’elle était en visite familiale au Burundi, la journaliste a été arrêtée, le 30 août 2022, par le Service national de renseignement (SNR), un organe dépendant directement de la Présidence de la République burundaise. Floriane Irangabiye vivait au Rwanda. Elle animait des émissions pour la Radio « Igicaniro » dans lesquelles elle invitait des personnalités burundaises, souvent critiques envers le gouvernement, pour échanger sur la gouvernance au Burundi.

Après deux mois de détention, elle a été condamnée à 10 ans de prison par le Tribunal de Grande Instance de Mukaza. Le 2 mai 2023, la Cour d’Appel de Mukaza a confirmé ce jugement. L’UJPLA demande la libération sans conditions de la journaliste Floriane Irangabiye et exhorte les autorités burundaises à respecter la liberté de la presse car le libre exercice du journalisme n’est pas un crime.  Conformément à sa ligne et à ses principes, l’UJPLA exhorte les journalistes burundais à continuer d’exercer leur métier librement et toujours avec professionnalisme.

 Abidjan, le 26 février 2024

 Le président de l’UJPLA 

Yao Noël 

noelyao2002@yahoo.fr

 Légende photo : Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye.

 

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