Règlement du budget 2023 de la Côte d’Ivoire – Le projet de loi adopté en commission malgré 11 abstentions et 3 votes contre

La Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a adopté, le mercredi 13 novembre 2024, à Abidjan, le Projet de loi de règlement du budget de l’Etat pour l’exercice 2023. Présenté par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, ce projet de loi a toutefois enregistré 11 abstentions et 3 votes contre.

La loi de règlement est un texte qui fait le compte-rendu de l’exécution du budget de 2023. Il s’agissait pour les députés d’examiner sa conformité avec la Constitution ivoirienne ou pas, de même que sa conformité avec la loi organique de 2014 sur les lois de finances ou pas. Au final, le budget de l’Etat, en 2023, adopté, est ajusté 12612,9 milliards FCFA contre 12508,7 milliards FCFA initialement prévu, après révision des recettes fiscales et des nombreux emprunts sur les marchés internationaux, et auprès de plusieurs pays du globe. Toute chose qui fait grimper la dette de la Côte d’Ivoire. A l’issue du vote de cette loi, le ministre a fait ce commentaire, à sa sortie de l’hémicycle :

« Nous avons présenté l’exécution du budget en ressources et en dépenses pour l’année 2023. Avant cela, la Cour des comptes avait émis un avis de conformité générale sur l’exécution du budget 2023. Les honorables députés ayant adopté le projet de loi, on peut considérer, si c’est adopté en plénière, que l’exercice budgétaire 2023 est clôturé sur la base de la certification faite à travers le vote des honorables députés. Je voudrais les remercier pour les échanges fructueux que nous avons eus. Nous avons noté des observations qui seront prises en compte dans les prochains exercices budgétaires. Le gouvernement est animé par le souci d’améliorer davantage la gestion des finances publiques ».

La loi de règlement adopté a intégré une loi de finances rectificative pour tenir compte de nouvelles ressources attendues, des financements extérieurs, des ajustements liés à l’impact de la guerre en Ukraine, des élections municipales, régionales et sénatoriales, du financement du Programme jeunesse du gouvernement, du renforcement des capacités militaires des forces de défense et de sécurité lié au terrorisme à la frontière nord du pays, et à des activités illégales telles que l’orpaillage clandestin.Somme toute, le pays, selon Adama Coulibaly a enregistré en 2023, une croissance de 6,5% « soutenue par la mise en œuvre du Plan national de développement (P ND 2021-2025) et un programme économique avec le FMI pour 2023-2026 ».

 K.  Bruno

 Légende photo

Le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, lors de son exposé devant les députés.

 

Leave a Reply

Your email address will not be published.