Ressources animales et halieutiques : Sidi Touré expose ses priorités

Le ministre des Ressources animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, veut faire de la Côte d’Ivoire, un pays exportateur de poissons à l’horizon 2022. Ce, grâce à la Politique nationale de développement de l’élevage, de la Pêche et de l’aquaculture (PONADEPA 2022-2026). Il a fait l’annonce le jeudi 19 mai 2022, lors du Press-club initié par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), au siège de l’organisation, à Abidjan-Plateau. L’autosuffisance en protéines animales et halieutiques face aux défis de l’employabilité de la jeunesse » était le thème de cette rencontre.

Pour permettre à la Côte d’Ivoire de pouvoir devenir un pays exportateur de poissons à l’horizon 2024, le département ministériel a entrepris avec le concours de tous les acteurs concernés, d’’élaborer de nouvelles stratégies faisant référence à une politique hardie de respect de la biodiversité, dénommée la Politique nationale de développement de l’élevage, de la Pêche et de l’aquaculture (PONADEPA 2022-2026). Le Ponadepa, selon Sidi Touré, est l’expression de la volonté du gouvernement de faire de ce secteur une source de croissance économique à l’horizon 2026. Elle s’’articule autour de cinq grandes stratégies.

A’ savoir la Stratégie nationale de promotion et de coordination des initiatives en matière de ressources animales et halieutiques (SNPC), la Stratégie nationale de développement des productions animales (SNPA), la Stratégie nationale de gestion durable des pêches (SNGP), la Stratégie nationale de développement de l’aquaculture (SNDA) et la Stratégie nationale de renforcement de la santé publique vétérinaire (SNRSPV).

Pour Sidi Touré il faut réussir « le pari  d’un secteur des ressources animales et halieutiques, source de création de richesses, d’emplois décents, pour une alimentation saine, nutritive et suffisante, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité« . Tout cela permettra, à en croire le ministre, d’atteindre une nette amélioration de la production nationale dans les différentes filières du secteur. « Le rêve pour le secteur de l’élevage, des pêches et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques« , a relevé Sidi Touré. « La production animale, la pêche et l’aquaculture, en tant qu’activités génératrices de revenus, s’inscrivent dans la dynamique, de sortir ou d’éviter que des hommes et des femmes s’enlisent dans le cycle vicieux de la paupérisation par la création d’emplois décents et durable« , a annoncé le ministre.

Ce sont environ 400 milliards FCFA, par an, que l’Etat ivoirien dépense pour les importations des produits animales et halieutiques. La contribution du secteur des ressources animales et halieutiques aux PIB national et agricole, demeure faible, environ 4,5% pour le PIB agricole et 2% pour le PIB total (INS, 2016). Le volume des investissements publics consacrés au secteur des ressources animales et halieutiques n’’a pas excédé 16 milliards FCFA sur les trois dernières années, soit moins de 0.3 % du budget annuel national, alors que les États africains se sont engagés à renforcer le financement des investissements publiques agricoles à hauteur de 10% à travers la déclaration de Malabo de juin 2014. La population ivoirienne est composée de 26 millions d’habitants selon l’INS en 2019.

 

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