Le président de la commission des affaires étrangères et des Ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire au Sénat ivoirien, le Vénérable Alcide Djédjé, ambassadeur et ancien ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, chargé de l’Intégration africaine sous le président Alassane Ouattara, ne cache sa satisfaction face à la ratification par le Sénat du texte alignant les diplomates sur les grands corps de l’Etat. Notamment le corps de la magistrature et celui des préfets.
Interrogé au lendemain de l’adoption à Yamoussoukro, le 9 novembre 2023, de la réforme, le Vénérable Alcide Djédjé est revenu sur les différentes étapes qui ont abouti à la prise en compte de la mouture définitive par la Chambre haute du Parlement. « Les diplomates sont satisfaits. Nous sommes satisfaits. Parce que la marche a été longue. Déjà en 2001, le processus a commencé avec l’Union des diplomates. Les discussions initiées ont porté sur le statut du corps diplomatique. Puis l’adoption s’est effectuée en 2007. Des amendements se sont opérés en 2013 pour aboutir à un texte qui aligne les diplomates sur les grands corps tels que les magistrats et les préfets. C’est un aboutissement, c’est la version définitive du texte », a relate l’ancien ministre des Affaires étrangères sous Laurent Gbagbo.
Le diplomate de carrière ne s’est pas arrêté là. « C’est un décrochage par rapport au statut général de la Fonction publique. Il y a des avantages qu’on ne peut pas énumérer ici. Mais il faut faire remarquer toutefois que c’est pour sécuriser ces corps en les détachant de la Fonction publique », dira-t-il. Avant de jeter un regard sur l’autre texte ratifié visant à lutter contre les « fonds vautour ». Plus précisément les prêteurs d’argent à des taux d’intérêts pas conventionnels à des pays. Pour notre interlocuteur, il y a lieu pour la Côte d’Ivoire, à travers cette ratification, de prendre des précautions parce que, soutient-il, « on ne sait jamais quand l’Etat peut passer d’un statut à un autre. Dans ce cas de figure l’Etat devrait pouvoir bénéficier d’une assistance juridique ». En la matière, poursuit-il, la Banque africaine de développement (BAD) constitue le point focal pour défendre le pays, en cas de difficulté.
Félix Teha-Dessrait
Envoyé spécial à Yamoussoukro
Légende photo : Le Vénérable Alcide Djédjé (au milieu) en compagnie du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, M. Ouattara Wautabouna, après l’adoption des deux textes par le Sénat à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.
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