Ruban Boni est le conseiller pédagogique du projet « jeunes de valeur » initié par la fondation allemande Friedrich Ebert. S’entretenant avec la presse, le samedi 27 août 2022 ; à l’espace du jardin sans fleur du quartier Dioulabougou de Gagnoa, le conseiller pédagogique a lancé un appel à la classe politique et à l’ensemble de la population ivoirienne pour que la Côte d’Ivoire connaisse une paix continuelle après des années de crises. « La réconciliation n’est pas un acquis éternel. Il faut travailler pour maintenir le climat de paix, de cohésion sociale », a-t-il affirmé..
La raison de sa présence dans la cité du fromager se justifiait par la tenue d’activités sportives et de loisir s’inscrivant dans la phase ludique du projet « jeunes de valeur ».
Ce projet couvre dix localités du territoire ivoirien et a démarré depuis le début de l’année 2022. Il concerne les villes de Korogho, Ferkessedougou, Boundoukou, Daoukro, Beoumi, Yamoussoukro, San Pedro, Gagnoa, Man et Duekoué.
Le choix des jeunes dans ledit projet n’est pas sans explications. « Personne ne peut nier le fait que près de 75% de jeunes composent la démographie en Côte d’Ivoire. Ces jeunes sont souvent indexés comme étant les acteurs de violence et des troubles. Mais nous croyons que les jeunes peuvent être également des acteurs de la promotion de la paix, de réconciliation nationale et de dialogue », a-t-il ajouté.
Les jeunes de valeur de Gagnoa sans distinction de partis politiques, de religions et d’ethnies ont appris par le biais du sport et des loisirs l’importance des notions de paix, de tolérance dans une société où la différence de penser et de réfléchir est de mise. L’initiative de la fondation politique Allemande est approuvée par les garants de la tradition de la ville de Gagnoa dont Grobli Étienne, notable du village de Babré, situé sur la route menant à Sinfra. « La réconciliation fait partie de la vie de l’homme. Quand il y a eu des malentendus à un moment donné dans les rapports communautaires. Ce qu’il y a à faire par la suite, c’est de se repentir et surtout de se réconcilier parce qu’on ne peut pas vivre éternellement de guerre et de haine », a-t-il commenté.
Le notable a saisi l’occasion pour relever à son auditoire l’une des caractéristiques du peuple Bété. « Le peuple Bété est de nature tolérant. Lorsque vous vous êtes heurté à un Bété, si vous reconnaissez votre faute et que vous demandez pardon, c’est sans hésitation qu’il accepte », a-t-il tenu à expliquer.
La fondation a llemande a le soutien de l’union européenne et de plusieurs partenaires luttant pour le respect des droits de l’homme.
Doumbia Namory
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