Le sommet des BRICS, coalition politico-économique et stratégique regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se tiendra, du 22 au 24 août 2023, en Afrique du Sud. Dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, souhaite prendre part à ce sommet. Il s’agit également pour le président français, de formaliser à travers cette participation, son désir de se rapprocher des puissances émergentes.
C’est d’ailleurs, le sens du sommet pour un nouveau pacte financier mondial qu’organise ce jeudi 22 et demain, vendredi, 23 juin 2023, la France au Palais Brongniart à Paris. Promoteur d’un « multilatéralisme rénové », Emmanuel Macron plaide pour une refonte du système hérité de la Seconde Guerre mondiale en prenant en compte l’émergence des puissances du Sud afin d’éviter une fragmentation avec les pays occidentaux. Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement prennent part ce sommet de Paris.
Malgré les bonnes intentions du président français, il pourrait ne pas être le bienvenu au sommet des BRICS. L’un des ténors du mouvement, la Fédération de Russie a clairement signifié, sans la citer, que la France est indésirable à ce sommet.
En effet, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, qui était en Afrique du Sud, a déclaré, ce jeudi 22 juin 2023, que la présence à un sommet du groupe des BRICS d’un dirigeant ayant adopté une « politique hostile envers la Russie » serait inappropriée, rapporte l’agence RIA.
A noter que lors d’une visite qu’elle a effectuée, le mardi 20 juin 2023, en Afrique du Sud, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a confirmé la volonté d’Emmanuel Macron de prendre part au sommet des BRICS.
« J’ai fait état à mon homologue Mme Pandor […] de la disponibilité du président et de son intérêt à poursuivre le dialogue que la France entretient avec les Brics », a déclaré Catherine Colonna à la presse. La décision d’inviter M. Macron « doit être faite non pas par la France mais par les Brics et au premier rang d’entre eux l’Afrique du Sud, qui est la puissance invitante du sommet », a précisé la ministre. L’Afrique du Sud n’a pas réagi à cette demande de la France. Mais avec la déclaration du vice-ministre russe des Affaires étrangères, on peut croire que les choses semblent encore difficiles pour le président français.
Didier Depry
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