Le syndicat national de la recherche et des enseignants du supérieur (SYNARES) va jeter un regard rétrospectif sur le chemin qu’il a parcouru et envisager des perspectives, les vendredi 23 et samedi 24 février 2024, à l’occasion de son 8e congrès ordinaire qui se tiendra à l’amphithéâtre du District sis à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody.
C’est le professeur Nyamien Messou, secrétaire général dudit syndicat, non candidat à sa propre succession après 23 années passées à la tête de cette structure emblématique du monde universitaire, qui a annoncé l’événement, le mercredi 21 février, à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody lors d’une conférence de presse. Il était entouré de ses plus proches collaborateurs.
« Nous n’allons pas nous renier », a prévenu Nyamien Messou, s’adressant ainsi aux autorités étatiques. Avant d’expliquer que le SYNARES restera égal à lui-même au sortir de ce 8e congrès ordinaire qui marquera cependant son nouveau départ. Qui, selon lui, permettra au mouvement syndical universitaire de se pencher sur les sujets d’intérêt national y compris les dossiers politiques. « Parce que ce qui arrive à l’Etat et au pays nous concerne. Comme cela a été le cas notamment en 2002 lorsque le pays a été confronté à une rébellion armée politique. A cette époque, en effet, on s’en souvient, le SYNARES avait pris fait et cause pour l’Etat de côte d’ivoire attaqué », a affirmé Nyamien Messou.
Et d’ajouter, la main sur le cœur, que le SYNARES adoptera la même attitude si c’était à refaire. Et de prendre l’exemple de la CGT en France lorsque la République française était face à l’Allemagne nazie. « Nous n’avons pas d’état d’âme. Nous allons resserrer les boulons pour repartir de plus bel », a précisé le conférencier. C’est pourquoi, poursuit-il, le SYNARES organise un congrès articulé autour du thème : « Le SYNARES face aux mutations sociales ».
Pour le professeur Nyamien Messou, passés les moments difficiles liés aux différentes crises que la Côte d’Ivoire a connues, le SYNARES va demeurer impliqué dans la vie sociale. Parce que la société a beaucoup changé ainsi que les syndicats, dira-t-il. « Nous avions été vaincus mais en matière sociale, il n’y a pas de défaite sociale définitive », a ajouté Nyamien Messou avant de rendre hommage à ses camarades qui ont maintenu le syndicat en vie pendant son long exil intervenu à la suite de la crise postélectorale de 2010-2011.
Félix Teha-Dessrait
Légende photo : Le professeur Nyamien Messou (au centre) lors de sa conférence de presse du SYNARES, ce mercredi 21fevrier 2024.
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