Face à la recrudescence des accidents de la route en Côte d’Ivoire, le gouvernement adopte un plan stratégique d’actions et de la sécurité routière 2016-2020. Au bout du compte, la route porte toujours son sabre et continue de tuer.
Le 8 juillet 2021, le gouvernement engage un nouveau plan d’urgence stratégique pour la période 2021-2025. Il consiste à améliorer la sécurité routière avec en priorité l’amélioration de la sécurité des transports en commun et de marchandises, et le renforcement de la prise en charge des victimes d’accidents.
Ce plan prévoit le renforcement de la signalisation routière, le renforcement des contrôles sur les camions et les véhicules de transport en commun, le contrôle des permis de conduire et l’obligation des visites techniques. Malgré cela, la route continue sa besogne macabre. La procession des victimes se poursuit. Chaque année, les accidents de la route font en moyenne 1 200 morts et 21 000 blessés en Côte d’Ivoire.
Ces plans d’urgence ne peuvent prévoir la défaillance du facteur humain : les conducteurs de voitures, motos ou tricycles dont l’indiscipline échappe au contrôle des autorités. Ce que le ministre des Transports, Amadou Koné, dénonçait le 30 mars 2018, lors du lancement de la campagne de sensibilisation intensive à la sécurité routière : « 95% des accidents de la route sont dus à des facteurs humains. Il s’agit de l’excès de vitesse, l’imprudence des automobilistes, les stationnements dangereux, la défaillance mécanique, la fatigue et la consommation d’excitants par les chauffeurs ».
Dans le faisceau de la pensée du ministre, se dressent par exemple l’accident du 6 janvier 2022 de la Riviera Golf, à Abidjan. Des personnes grisées par l’alcool, outrepassent les règles du code de la route et entrent en collision avec un engin de nettoyage des rues faisant sept morts. Le dimanche 20 février 2022, un automobiliste emprunte la voie Grand-Bassam-Abidjan dans le sens inverse à vive allure. Il provoque une violente collision : 5 morts
Le vrai enjeu de la sécurité routière réside dans le contrôle du processus d’attribution du permis de conduire ou des fossoyeurs offrent des ‘‘permis de tuer’’ sans réellement enseigner le code de la route. En général, ‘‘ces chasseurs de primes’’ et leur engeance de ‘‘chauffards’’ forment une bande de malfaiteurs qu’il faut rapidement mettre hors d’état de conduire ou de nuire.
Arthur Zébé
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