Affaire «46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako» : 3 chefs d’Etat de la CEDEAO arrivent au Mali ce jeudi

Les chefs d’Etat du Sénégal, Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA ) ;  du Ghana, Akufo Addo, ancien président en exercice de la CEDEAO, et du Togo, Faure Gnassingbé, médiateur accepté par le régime malien de transition, formant la Mission de haut niveau constituée par la CEDEAO lors de son sommet extraordinaire tenu à New-York (USA), le jeudi 22 septembre 2022, en marge de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies, arriveront à Bamako (Mali), ce jeudi 29 septembre 2022. Il s’agit pour cette Mission de haut niveau de la CEDEAO de convaincre le président de la transition, le colonel Assimi Goita, et son gouvernement de relâcher les 46 militaires ivoiriens qu’ils détiennent encore depuis le dimanche 10 juillet 2022. Après avoir libéré trois soldates, le 3 septembre 2022, membres du contingent des 49 militaires ivoiriens initialement emprisonnés.

Le sommet extraordinaire de la CEDEAO a condamné fermement la détention des 46 soldats ivoiriens au Mali et demandé leur libération sans délai ni condition. C’est donc permettre cette solution souhaitée et attendue par tous que  l’envoi d’une Mission de haut niveau à Bamako avait été décidé par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale africaine.

La transition malienne entendra-t-elle raison ? Les heures futures nous le diront. Mais en attendant, le climat n’est pas à la sérénité dans les rapports entre le Mali et la communauté internationale. Après le discours au vitriol du Premier ministre par intérim du Mali, le colonel Abdoulaye Maiga, à la tribune de l’ONU , le samedi 24 septembre 2022 ; c’est le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui a remis le couvert à travers une interview à «La Voix de l’Amérique» (VOA) dans laquelle il affirme clairement que Bamako désapprouve la saisine de la CEDEAO dans l’affaire des soldats détenus qui demeure à ses yeux, un contentieux bilatéral entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Bamako accusant Abidjan de vouloir déstabiliser le régime de transition tenu par Assimi Goita. Ce qu’Abidjan a toujours réfuté avec fermeté. Le chef de la diplomatie malienne a brandi comme « preuve » le cas de cet opposant malien nommé Ainea Ibrahim Camara, inconnu au chapitre,  qui s’était autoproclamé président de la transition malienne, lors d’une conférence de presse qu’il avait animée à Abidjan, le 27 février 2022.

Cependant Bamako a passé sous silence, la réaction du gouvernement ivoirien relativement à cette attitude d’ Ainea Ibrahim Camara. Le ministère ivoirien de la sécurité avait publié, à l’époque, un communiqué condamnant ce type d’agissements de la part de personnes vivant en exil en Côte d’Ivoire. Après la mise en garde des autorités ivoiriennes, le malien Ainea Ibrahim Camara avait quitté Abidjan pour s’installer à Freetown (Sierre Leone) où il résiderait désormais selon nos sources

 

Didier Depry

 

 

 

 

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