Akwaba City-Ville nouvelle / Touré Ahmed Bouah  (PDG de SOPHIA S.A) : « Depuis 6 ans, nous attendons l’arrêté d’approbation du plan d’aménagement réalisé par le BNETD »

M. Touré Ahmed Bouah, président-directeur général (PDG) de la société immobilière SOPHIA S.A, a animé une conférence de presse, le jeudi 18 juillet 2024, au Palm-Club d’Abidjan-Cocody, au cours de laquelle il a lancé un plaidoyer à l’endroit l’Etat de Côte d’Ivoire, dans le cadre du projet d’aménagement de la ville nouvelle, Akwaba City, de 7000ha sur l’axe Abidjan-Anyama.

« Nous attendons l’arrêté d’approbation du plan d’aménagement de la ville nouvelle que nous avons confié au cabinet-conseil de l’Etat c’est-à-dire le BNETD. Ce plan d’aménagement est achevé, mais, depuis 6 ans, nous sommes dans l’attende. Pour nous, ça fait un peu long », a déploré le PDG de SOPHIA S.A. Cet arrêté, dira-t-il, est la clé de voûte pour démarrer les travaux d’aménagement de la nouvelle ville. C’est que, en matière de concession d’aménagement, plusieurs étapes sont à franchir. Et chaque étape est validée par l’Etat par la délivrance d’arrêté.

Un plaidoyer en vers l’Etat de Côte d’Ivoire

 « Nous avons proposé un schéma d’aménagement, l’Etat nous a donné un arrêté de réservation. Nous avons donné une garantie financière, l’Etat nous a donné autorisation d’aménagement. Nous avons proposé un plan d’aménagement, l’Etat y a adhéré. Nous avons confié les études au cabinet-conseil de l’Etat qu’est le BNETD. L’Etat a voulu garantir la purge des droits coutumiers des communautés villageoises. Nous avons signé avec l’Etat, une convention pour garantir ces droits. Mais l’ultime étape, l’Etat doit nous donner un arrêté ministériel pour dire qu’il est d’accord avec le plan d’aménagement que nous avons proposé », a expliqué Touré Hamed Bouah.

« Tu peux avoir toutes les autorisations, mais tant que ce document ne nous est pas attribué, on ne peut rien faire. C’est comme être déclaré apte au permis de conduire. Mais, si tu n’as la carte du permis de conduire, tu ne peux pas prendre le volant. C’est pourquoi Akwaba City-Ville nouvelle  n’a pas encore démarré. C’est cet arrêté qui permet de commencer les tracées et l’ouverture de voies, de bitumer, de mettre les poteaux, de dessiner la ville, ce que tu as proposé en papier, c’est cet arrêté qui te permet de le mettre en œuvre », a-t-il ajouté.

Akwaba city-Ville nouvelle attend l’ultime étape

 « Vous direz que je peux prendre le risque de lancer les travaux. Mais 2 ou 3 ans après, l’Etat peut répondre qu’il ne m’a pas délivré d’arrêté d’approbation et aller casser. Et on aura tout perdu. Laissez-moi vous dire que pour la conception-maturation du projet et les charges liées à la gestion, nous sommes à 83 milliards FCFA investis depuis 2008. Si aujourd’hui, l’Etat rejette notre plan d’aménagement, nous, SOPHIA S.A, aurons perdu 83 milliards FCFA et 183 travailleurs avec femmes et enfants, dans la rue. Nous attendons que l’Etat dise Oui, voici votre arrêté, là », a plaidé Touré Hamed Bouah.

Pour rappel, l’Etat s’occupait de l’aménagement de la ville d’Abidjan de 1960 à 1980 dans son extension. A partir de 1980, il s’en est retiré. Il s’est ensuivi le développement de la ville « dans une sorte de désordre urbain ». En 1997, l’Etat prend alors la loi 97-524 du 4 septembre 1997, appelée loi de la concession d’aménagement. Cette loi permet désormais aux opérateurs privés de s’approprier d’une parcelle, à la demande de l’Etat, pour y réaliser un aménagement cohérent et structurant. C’est sur la base de cette que la société Sophia bénéficie de la concession No 71 pour aménager l’axe Abidjan-Anyama. « Je ne parle pas de propriété, je parle d’aménagement », s’est voulu clair, le PDG de SOPHIA S.A.

K. Bruno

 Légende photo : Le PDG de la société immobilière SOPHIA S.A, Touré Ahmed Bouah (à droite, en costume) et son chargé de communication, Camille Battey, lors de la conférence de presse, jeudi dernier.

 

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