Global Bioenergies, chimiste vert spécialisé dans le développement de procédés de conversion de ressources renouvelables en hydrocarbures par fermentation a franchi un nouveau cap technologique. La société basée à Evry (Essone), qui produit habituellement son isobutène dit de « deuxième génération », c’est-à-dire « bio », à partir de glucose végétal (sucre de canne, betterave…), est parvenue cette fois à produire ce gaz avec des déchets agricoles (paille de blé, tiges de maïs, bagasse de canne à sucre…). Jusque-là, cet hydrocarbure, utilisé notamment dans la fabrication de carburants, de pneus ou de bouteilles en plastique, était obtenu par craquage du pétrole.
Le cabinet d’analyses Oddo Securities renouvelle son conseil d’achat sur la valeur pour viser 44 euros. L’action progresse actuellement de 8,62%, à 35,39 euros (+29% depuis le début de l’année).
« Les matières premières comme le sucre, utilisé actuellement par la société, constituent une part importante du coût de revient des biocarburants produits par la société. Une hausse sensible et durable du prix d’achat de ces matières premières pourrait remettre en cause la rentabilité du bioprocédé concerné. En réussissant à convertir des déchets agricoles, la société réussit donc à limiter ce risque en étendant les performances de ses procédés à l’utilisation de matières premières disponibles en plus grande quantité et surtout à moindre coût », explique-t-il dans une note.
Ces écrits ci-dessus sont du journal économique français Les Echos. Il s’agit d’une publication en date du 3 mars 2015. La guerre en Ukraine survenue en février 2022 n’a pas émoussé l’ambition scientifique des Européens de préparer le pétrole biologique. Bien au contraire, les pays européens poursuivent leur recherche. Certains pays européens continuent d’utiliser le blé venu d’Ukraine pour s’activer à trouver le pétrole biologique. En clair, la guerre en Ukraine qui oppose la Russie à l’Ukraine constitue une aubaine pour plusieurs pays européens pour obtenir à moindre coût le blé ukrainien afin de développer leur politique d’énergie verte.
Les pays européens font cela alors que le blé ukrainien est grandement demandé, tout comme le blé et l’engrais russes, pour lutter contre la famine en Afrique. Mais visiblement les problèmes du continent africain constituent une très faible préoccupation pour les pays européens. Entre le blé ukrainien qui doit permettre à l’Europe d’aboutir au pétrole biologique et le blé ukrainien qui doit nourrir les Africains et leur permettre d’échapper à la famine, les pays européens préfèrent la première option.
A savoir obtenir l’énergie verte avec le blé ukrainien. C’est pour cela qu’on constate sans surprise que le blé ukrainien et le blé russe sont bloqués dans les ports européens alors qu’ils devraient tous être acheminés vers l’Afrique pour lutter contre la famine dans ce continent. Cette attitude des Européens est bien curieuse parce qu’ils parlent avec abondance de la nécessité de lutter contre la famine en Afrique et curieusement , ils ne permettent pas que les blés ukrainien et russe soient acheminés vers l’Afrique pour justement lutter contre la famine.
Le constat que de nombreux observateurs africains et d’ailleurs font, est que les dirigeants européens s’émeuvent de la famine en Afrique lorsqu’ils doivent s’intéresser aux ressources naturelles du continent ou lorsqu’ils visent les intérêts économiques des pays européens en Afrique.
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, les pays européens tentent de faire des pressions sur les pays africains afin qu’ils soutiennent l’Occident dans leur croisade contre la fédération de Russie. Les pays africains ayant décidé , dans large majorité, d’être neutres ; cela irrite l’Europe et les Etats-Unis qui empêchent subtilement le blé ukrainien et le blé russe d’arriver en Afrique.
Comme on le voit les intérêts des pays africains importent peu aux yeux des pays européens au regard de leur croisade occidentale contre la Russie. Dans son combat contre la Russie, l’Europe est prête à sacrifier les intérêts vitaux des populations africains. Une façon pour l’Europe de dire :
« l’Afrique peut crever de faim, peu nous importe ! ». Une attitude néocoloniale de l’Europe pour qui l’Afrique n’est importante que parce qu’elle fournit des matières premières à l’Occident , les pays africains doivent de plus en plus en prendre conscience à la faveur de cette guerre en Ukraine qui permet aux Africains de découvrir leurs vrais amis et partenaires.
Nedson Djinsou
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